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Récit d'une visite à la tour Eiffel


Ce texte raconte comment s'est déroulé la visite très complète d'une personne à la tour Eiffel, par une soirée légèrement pluvieuse d'octobre 2015. Les travaux de 2011 au premier étage était terminés, les installations étaient toutes récentes, ce qui donne encore plus d'intérêt à ce récit. Ce même récit est raconté sous forme d'images, ici : Voir le récit en images.


L'arrivée sur le site

C'était en octobre que j'ai eu l'occasion, pour la 3e fois de ma vie, de monter sur la tour Eiffel. Cette fois-ci, j'étais seul, et j'ai pu me rendre sur place assez tard, vers 17h30.


C'était durant un de ces jours d'octobre durant lesquels le temps oscille entre un peu de pluie, un plafond bas, et quelques éclaircies. Toute la journée il y avait eu ces éclaircies, mais les nuages semblaient se regrouper au-dessus de moi. J'arrive sur le site en fin d'après-midi par le métro Kléber, sur la ligne 2. Je sors du métro de l'autre côté de la place du Trocadéro, place que je dois traverser sur les passages cloutés, avenue après avenue.

La tour Eiffel vue du Trocadéro

La tour Eiffel vue du Trocadéro

La prochaine fois, il faudra que je mémorise où se trouve l'autre sortie, celle que je reprendrai ce soir, aux pieds des marches du palais de Chaillot. J'arrive quand même sur la dalle du Trocadéro, la silhouette de la tour se découvre à ma vue. Il y a peu de monde sur la dalle, quelques vendeurs à la sauvette qui m'interpelle - et que j'ignore, sachant pertinemment qu'il n'y a rien de légal là-dedans - et je me rend sur le balcon, près des marches latérales. Une bonne trentaine de touristes se prennent en photo, la plupart armés de ces longues tiges métallique au bout de laquelle se trouve leur portable. Ca doit sûrement faire de jolis selfies. Je prends moi-même une ou deux photos et reprends ma route, en descendant les grandes marches, puis la contre-allée piétonnière, le long de la fontaine géante, et je traverse le pont. Le ciel gris est assez clair pour voir les détails de la tour, qui se dessine déjà. Je distingue même des mouvements sur la plate-forme du 3e étage.

Deux lamborhinis flambants neuves s'offrent à mes yeux : Leurs propriétaires proposent de les louer à la minute. Un vendeur de glaces semble s'ennuyer ferme, alors que le vendeur de gauffres et de crêpes n'arrête pas, il a été plus avisé, vu le froid qu'il fait. Froid raisonnable, mais froid quand même. D'ailleurs j'ai un T-shirt sous mon blouson et une cheich, mais je ne l'ai pas encore mise : J'espère que je ne vais pas être obligé de redescendre à cause du froid... J'aurai peut-être dû mettre un pull, finalement.

Sur ces pensées le feu piétonnier passe au vert, les quelques touristes qui m'accompagnent franchissent l'avenue et se font interpeller par les nombreux vendeurs à la sauvette, surtout ceux ayant des enfants. Je passe mon chemin et arrive enfin aux pieds de la tour Eiffel. Et le mot est bien choisi, vus d'ici les 4 pieds de la tour sont impressionnants. Ils sont à la fois aérien car faits de poutrelles entremellées, mais aussi massifs, de part leur forme trapue.

"La visite commence dès le rez-de-chaussée, quand on se promène sous la structure"

Je me place bien au centre de la place, pour avoir au-dessus de moi le trou du 1er étage, avec la vue sur les balcons en verre penché, et être à égale distance des 4 pieds. Sensation amusante, qui donne un sentiment de pouvoir, de grandeur (Toute relative). Je me dirige alors vers les 4 pieds. Le Nord d'abord, c'est celui de gauche quand on arrive à la tour par le pont. Il y a un buste de Gustave Eiffel doré, ce n'est que justice. Normalement ce pied accueille un ascenseur, mais il est en travaux, le pilier est donc fermé. Il a sur la face Sud une porte menant au bureau de la SETE, la Société d'Exploitation de la Tour Eiffel. N'ayant rien à voir d'autres, je passe au pilier Est. Un détecteur de métaux indique une entrée pour le public. D'ailleurs l'écran lumineux placé au dessus des guichets indique "Ascenseur uniquement". Il y a peu de monde, et un vigile qui fouille les sacs. Autant de sécurité me surprend car en comparaison le pilier Ouest semble moins bien gardé. De plus je lis un panneau "Accueil des visiteurs ayant une réservation Internet", j'en conclu donc que ce pilier est réservé, je me dirige vers le pilier Ouest, où un autre ascenseur monte. La queue est beaucoup plus longue, elle est fragmentée en plusieurs parties : Une cinquantaine de personnes attendent de passer le point de contrôle, une vingtaine l'ayant passé attendent d'acheter des billets, puis je vois une queue partielle pour entrer dans le pilier Ouest. Je m'installe dans la file et j'attends. Mon prédécesseur, un indien, m'adresse la parole en anglais, il veut savoir combien coûte la montée, et si les sac à dos sont autorisés.

Le buste de Gustave Eiffel

Le buste de Gustave Eiffel

Sa question me parait étrange, je n'aurai pas eu l'idée de venir sur place sans savoir ça, c'est un coup à rester en bas pour un sac trop gros...

"Do you know how much it is, for the lift ?"

je lui réponds avec un anglais approximatif mais compréhensible, il semble satisfait. Moi, moins, car la queue n'avance pas, ou alors très peu. Au bout de 10 minutes, j'ai dû avancer de 1m. A ce rythme je vais en avoir pour 2h, trop long. J'abandonne mon indien et part faire la queue au pilier Sud, qui permet l'ascension au 2e étage à pieds. Tant pis pour le 3e étage, qu'on ne peut atteindre que de l'ascenseur. Pas de bol, un gardien vient de fermer l'accès. Je n'avais pas fait attention, mais il est 18h05, l'entrée pédestre ferme à 18h, en cette saison. Avec un beau sourire je lui demande gentiment de laisser passer une dernière personne, mais il me répond avec le même sourire qu'il a déjà refusé à quelques autres personnes...

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L'achat du billet

Je me retrouve à nouveau sur le parvis, avec l'air bête de celui qui vient de perdre sa place dans la file. J'en profite pour regarder les ascenseurs monter dans les piliers Ouest et Est, ils sont jaunes pour l'Ouest et rouges pour l'Est. Ils semblent monter assez lentement, je pensais qu'ils allaient plus vite. En quittant le pilier Sud je m'approche de l'entrée du restaurant "Le Jules Verne". Je sais que c'est un restaurant des étages, un gastro. D'ailleurs la carte me le confirme. Il y a un autre ascenseur dans ce pilier, mais il est réservé aux clients du restaurant, et ce pilier est réservé, pour le grand public, à la montée à pieds.

Le pilier Ouest

Le pilier Ouest

Je me rends alors au pilier Est et demande au vigile en charge des contrôles des sacs si c'est bien la file réservée aux achats Internet et aux groupes. Il me sourit en disant non, pas du tout, c'est une entrée normale pour l'ascenseur. Quand je lui fait remarquer que la file est beaucoup plus courte que celle de l'autre pilier, il hausse les épaules, me sourit à nouveau et me dit que c'est comme ça, ça va sûrement se rééquilibrer.

Je saute donc sur l'occasion et 15 minutes plus tard, j'ai mon billet pour le 3e étage. Je passe le second contrôle, plus sérieux, et entre dans le pilier. Dans la petite salle, il y a 3 niveaux. Je suis sur l'intermédiaire, il y a un portique d'accès surveillé par deux contrôleurs de billets, et face à moi deux portes vitrées montrant la cage d'ascenseur. On voit bien les deux rails graissés montant au premier étage, où tout là haut l'ascenseur commence à redescendre. Il est jaune et a 2 niveaux, en fait c'est un ascenseur à cabines supperposées, ce qui explique pourquoi dans cette salle il y a un escalier grillagé montant sur un pallier, là où il y a deux nouvelles portes d'accès. Grace à ça on peut monter deux fois plus de monde.

Les citernes de contrepoids

Les citernes de contrepoids

Ce mécanisme a été conçu par Gustave Eiffel, il est toujours en place de nos jours, quoique les cabines aient été refaites. A noter qu'un autre escalier descendant vers l'accès aux machines, interdites. Un grand panneau décoratif indique "Machinerie historique 1899", et au-dessous se trouve effectivement une machine, peu impressionnante, mais c'est peut-être parce que la structure métallique l'est vraiment beaucoup, alors, par comparaison, cette machine parait petite.

A travers les vitres ont voit d'énormes citernes métalliques, deux jaunes, une rouge, posées au sol, dans la zone technique. Mais elles sont vraiment énormes, toutes boulonnées. Quand l'ascenseur descend, je constate que les deux jaunes bougent : Elles montent ! Je me souviens alors que les réservoirs d'eau utilisés par Gustave Eiffel pour alimenter ses moteurs hydrauliques ont été reconvertis pour deux d'entre elles en contrepoids des ascenseurs, ce qu'elles étaient d'ailleurs déjà à l'époque. Le système est vraiment impressionnant, et j'aurai l'occasion, lors de la sortie, de constater que le pilier Ouest a le même mécanisme. Une fois complètement sortis les citernes mesurent bien bon 5m de haut, pour à peu près autant de diamètre, c'est dire le poids qu'il doit y avoir là dedans !

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La montée jusqu'au 3e étage

Lorsque la cabine est arrivée à destination les portes s'ouvrent, nous sommes une petite vingtaine à entrer dedans. Le liftier, en l'occurence une liftière, appuie sur deux ou trois boutons, les portes se referment et je constate que le plafond est partiellement vitré, ce qui me permet de voir l'ascension verticalement, mais cest bien horizontalement que c'est le plus intéressant. La cabine, en s'élevant, croise toutes les entretoises et les bords des caissons métalliques, ce qui donne un point de repère lorsqu'on regarde l'horizon. Rapidement le'horizon apparait, le toit des immeubles sont de plus en plus petits, la cabine semble accélérer. Si l'ascension m'avais paru lente d'en bas, dans l'ascenseur elle parait beaucoup plus rapide, en quelques secondes nous sommes arrêtés au premier étage. La liftière nous annonce que nous ne descendons pas au premier étage, nous le ferons lors de la descente du 2e. Elle précise, en anglais et en français, que le premier étage contient un musée, des magasins et une exposition temporaire. Quelques secondes passent, la cabine s'élève à nouveau, au même rythme. Les touristes qui sont avec moi s'ébahissent de la hauteur, ce qui n'est pas abhérant, c'est vrai que ça commence à être impressionnant. Arrivée au 2e étage : La liftière nous souhaite une bonne soirée, mais en anglais seulement, ce qui me fait sourire. A peine sortie de la cabine un gardien nous demande de faire la queue pour le 3e étage, elle commence juste à la sortie de la cabine. OK, il faut bien, mais là je suis un peu plus inquiet, la queue semble longue, elle serpente sur la plate-forme jusqu'à s'enfoncer au centre dans un petit bâtiment, avec un escalier sur lequel je vois des personnes attendre. Le froid me gagne gentiment, je me couvre donc avec la cheich et suit le flot. Finalement, je suis 1/2 heure plus tard aux portes de ascenseurs montant au sommet. Il y en a 4 réparties à droite et à gauche d'un petit couloir, deux jaunes et deux rouges. L'attente n'a donc pas été longue, et m'avais permis de constater que les plaques métalliques au sol, celles sur lesquels je marche, sont usées ! C'est fou comme la répétition des pas peut user le métal ! Dans la file d'attente j'ai aussi vu les ampoules qui servent au scintillement de la tour. Honnêtement, c'est assez laid, vu de près. Ce sont des boites translucides vertes en forme de diamant, vissés sur des plaques en fer elles mêmes vissées sur les poutres et poutrelles de la tour. Sachant qu'il y en a 20 000, j'imagine le travail pour tout installer. On les voit bien en levant la tête, à partir du balcon. Il y en a vraiment beaucoup, espacés d'à peu près 1 mètres, avec parfois deux boîtiers côte à côte.

Je rentre dans un des 4 ascenseurs pour le sommet en même temps qu'une bonne vingtaine de touristes, dans un joyeux tohu-bohu. Le liftier annonce la montée. En cours de route un passager lui demande l'altitude, puis engage la conversation sur son métier, il y a une bonne minute de trajet. Il lui répond que c'est un métier correct, ça dépend des passagers... Je meurs d'envie de lui demander si il y a des hauts et des bas, mais je ne suis pas sûr d'être le premier à lui dire, alors, je me garde la blague.

Toujours est-il que durant le trajet la vue est superbe. Paris s'étale à nos pieds, on voit la ville à travers les vitres, et ça malgré le fait qu'on soit entassé. Ce qui fait bizarre, c'est la succession de poutrelles métalliques que l'on croise régulièrement, toutes les 2 secondes à peu-près, ça fait un effet stromboscopique. L'arrivée est rapide, les portes s'ouvrent sur une pièce pas très grande.

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Visite du 3e étage

Le troisième étage n'est pas très impressionnant quand on sort de l'ascenseur. D'abord, il y a la foule qui se déverse d'un coup dans cette petite pièce, puis il y a les visiteurs déjà sur place, qui regarde tous par les fenêtres. Ces dernières font le tour de la pièce, occupée au centre par les ascenseurs. Au-dessus des fenêtres il y a une frise qui indique la direction des principaux monuments du monde, et les villes ou pays lontain. Il y a aussi, pour chaque repère, la distance. C'est amusant, mais pas de quoi passer sa journée à les noter toutes. Plus intéressant, à chaque angle il y a un petit tableau lunimeux montrant des photos de l'époque ancienne, au moment de l'exposition universelles.

La coursive du 3e étage

La coursive du 3e étage

On y voit tantôt les personnalités célèbres, tantôt les ingénieurs ayant construit la tour, tantôt les ouvriers, etc. Un petit texte accompagne les photos.

Je fais le tour de la pièce, plus intéressé par l'architecture de la tour Eiffel, le contenu de la pièce, que la vue extérieur dont la luminosité baisse, le soir arrivant en même temps que des nuages foncés. La suite de la visite risque d'être pluvieuse...

Cette pièce dans laquelle je suis ne présente pas énormément d'intérêt, une fois que le tour en a été fait, il n'y a guère que les ascenseurs. Par contre, deux escaliers montent à l'étage au-dessus, le 2e niveau. Je sais par avance que c'est le balcon extérieur, et ce que je confirme en voyant les touristes qui descendent, frigorifiés, et en ressentant les courants d'air en pleine face. Je me décide, malgré mon T-Shirt sous mon blouson. La galerie est plus intéressante que la pièce centrale, elle fait le tour complet bien sûr, mais offre une plus belle vue sur la région parisienne, au-delà de la ville. Les Invalides sont immuminés, on voit bien l'arc de triomphe, la vue porte jusqu'au détail de la Défense. C'est impressionnant, mais pas autant que je le croyais. Finalement, mon souvenir de la vue du 2e étage est tout aussi belle, je vais sans doute le confirmer tout à l'heure. Par contre je m'approche du bord et là, le vide m'effraie carrément : 300m de vide, à l'aplomb du balcon ! Je remonte mon regard car il me faut quelques secondes d'adaptation, c'est vraiment une drôle de sensation, ce vide. Le gros grillage devant nous est rassurant, je n'ose imaginer les premiers visiteurs de la tour, en 1889, lorsqu'ils devaient monter à pieds par un escalier en colimaçon équipée d'une simple rampe et que le balcon n'avait pas de protection autre que la main courante, à 1m de hauteur.

"Le froid est moins intense que je ne le croyais, mais le vent est désagréable"

Le froid est moins intense que je ne le croyais, mais le vent est désagréable. J'imagine là aussi ce que doivent ressentir les touristes qui viennent ici par grand vent... Pas étonnant que le sommet soit fermé ce jours là... Je me balade tranquillement, en compagnie d'une bonne quarantaine d'autres personnes. Certaines ont une coupe de champagne à la main, dans des verres à pieds, mais en plastique jetable. C'est vrai qu'il y a un bar à champagne ici. Et on le trouve rapidement, c'est en fait une minuscule pièce avec un comptoir au niveau du mur, ce qui fait qu'on ne peut pas entrer dedans, il y a juste le serveur derrière, et il n'a pas beaucoup de place avec lui. Juste des caisses de champagne, des bouteilles et encore des bouteilles ! D'ailleurs il sert beaucoup de personnes, malgré le froid, il y a toujours du monde ici. Tiens, l'enseigne s'illumine : Ca y est, la tour commence à s'éclairer, il fait trop sombre.

Le balcon du 3e étage

Le balcon du 3e étage

Je poursuis mon tour du balcon et repère une maquette du sommet tel qu'il était à l'époque de la construction, y compris sa couleur étonnante : Rouge foncé. Ca rappelle la couleur initiale de la tour, mais de cette couleur, il n'en reste rien de nos jours. On voit bien qu'il y avait avant un portique qui soutenait la hampe du drapeau. C'était assez réussi, comme architecture, d'ailleurs. Ce me motive à lever les yeux. Au-dessus de moi j'ai des tonnes de matériels de télévision, radio, des antennes à ne plus en finir, des machines diverses dont je ne vois pas l'intérêt, des lampes, et même un des phares qui sert à balayer le ciel parisien. Tiens, il ne va pas tarder à se déclencher.

Tout ces appareils sont reliés à une pièce au-dessus, c'est ce qu'on appelle parfois le 4e étage. Il est jsute au dessus, mais c'est interdit de s'y rendre, bien sûr. Tant pis, on se contentera de voir de dessous l'énorme antenne de télévision se se dresse au sommet. Elle est équipée d'une série de diffuseurs blancs qui lui font un gros nez... Du moins c'est l'idée que je m'en fais, vu d'ici. Je reprends ma marche et tombe sur d'autres curiosités, dont la principale est le bureau de Gustave Eiffel. Il s'agit d'une petite pièce, aujourd'hui en forme de triangle mais qui autrefois était plus grand et rectangulaire, et qui est meublé comme il l'était à la contruction. Ce bureau avait été construit pour lui, il pouvait y recevoir des personnalités. Il y a trois mannequins dans le bureau, ils représentent Gustave Eiffel, sa fille Claire, et Thomas Edison. Cette rencontre a réellement eu lieu le 10 septembre 1889, soit très peu de temps après l'inauguration de la tour. Edison était un industriel américain qui ressemblait beaucoup à Eiffel dans l'idée qu'ils se faisaient de l'industrie à la fin du XIXe siècle. Il avait ramené des Etats-Unis un objet qui était novateur pour l'époque, issu de son imagination et commercialisé depuis peu : Le phonographe. C'est la raison pour laquelle il y a un phonographe sur la console, dans le bureau. Ce bureau est le bienvenu dans la visite, il montre quelque chose de plus original que les éternels panneaux informatifs qui sont placardés un peu partout. Dommage que l'on ne puisse pas entrer à l'intérieur, il n'est visible qu'à travers trois fenêtres en verre.

Le bar à champagne

Le bar à champagne

Un peu plus loin il y a une plaque métallique rappelant que c'est à cet endroit que fut réalisé la première liaison radio de l'histoire, et au dessous, un panneau montre les progrés de la science en la matière durant les années passées. Il y a un peu plus de monde à cet endroit, alors je poursuis mon chemin. Un peu plus loin, entre les buveurs de champagne, je vois une petite reproduction de l'installation du manomètre géant qui fut mis en place au début du siècle, puis, plus loin, une plaque commémorant la mise en place du drapeau tricolore le 25 août 1944 alors que Paris était encore occupé. Il y figure le nom des 4 personnes qui ont réalisés cet exploit. Derrière ce panneau je retombe sur le bar à champagne. Le temps pour moi de constater qu'il y a deux escaliers et de voir les étonnants paratonnerres multi-pointes qui jalonne les flancs du 3e étage et je retourne au chaud au niveau inférieur. Je refais un tour de la salle, profitant de la vue dans une pénombre de plus en forte, et je me décide à prendre l'ascenseur pour descendre. Cette fois-ci, il est quasiment vide. Une minute plus tard, je suis de retour au 2e étage, quasiment à mon point de départ, car les portes des ascenseurs s'ouvrent de l'autre côté pour la sortie.

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Visite du 2e étage

En descendant j'arrive sur une sorte de plate-forme battue par le vent - léger. Autour de moi tout le monde s'éparpille rapidement, je préfère prendre mon temps. A ma gauche, la boutique de souvenirs, en face l'escalier descendant au 1er niveau, et à ma droite les balcons. Ces derniers font tout le tour du 2e niveau, et de là on voit, non seulement la vue epoustouflante sur Paris bien sûr, mais au-dessous de soi le balcon du 1er niveau, cette étage en contenant 2. En levant les yeux on voit aussi le sommet de la tour, et on distingue même l'étage intermédiaire, ce fameux étage qui servait à transborder les passagers avant l'installation de l'ascenseur moderne. Les lumières sont désormais allumées, mais la tour ne scintille pas encore. Bientôt 20h, elle ne va pas tarder. Je fais donc le tour des balcons, admirant la vue. La nuit arrivant à grand pas, pour ne pas dire qu'elle est déjà là, c'est Paris de nuit que je vois. Le Panthéon, les Invalides, l'arc de triomphe, qui parait si proche, c'est tout Paris que j'ai à mes pieds.

Je descends d'un niveau par l'escalier. Ici, l'architecture est conforme à ce qu'on attend de la tour Eiffel, elle est plus représentative de l'architecture du XIXe siècle. Et pourtant à l'époque ici, ce n'était que des bâtiments ! Rien à voir donc avec ce qui existe de nos jours. Je passe devant quelques longues-vues chromées. Des couples marchent tranquillement, une famille discute fort.

Un balcon du 2e étage

Un balcon du 2e étage

Je crois même distinguer mon indien, qui était resté dans la file d'attente. Au bout d'un moment j'ai froid, j'entre dans la grande salle du 1er niveau, on y accède par plusieurs portes, une par côté. L'intérieur mériterait d'être refait, par rapport à ce que je vais découvrir au 1er étage, un peu plus tard, la comparaison ne tient pas le route. Pas que se soit particulièrement moche, mais le décor accuse son âge, malgré le fait qu'il ait été refait régulièrement. Il y a plusieurs boutiques, dites "Boutiques officielles". Ce me fait sourire, comme si il pouvait y avoir ici une boutique non officielle...

Du reste elles sont bien achalandées, même en cette fin de journée. Il y a peu de monde, c'est agréable de se promener tranquillement, sans être bousculé. La boutique centrale est ronde, elle forme une sorte de gros poteau en plein centre. Elle est décorée tout autour d'une immense photographie de la vue du 2e étage. C'est amusant de reconnaître la vue extérieure avec ce modèle, pris en gros plan. Il y a aussi une sandwitcherie, que l'on peut même appeler une petite cafétariat, une boîte aux lettres, des machines pour acheter la pièce en argent 'Tour Eiffel', et un étrange kiosque à macarons.

Il y a même un bar à macarons. Je m'en approche mais il est fermé.

Je m'en approche, mais je vois bien qu'il est fermé. Près de 20h, trop tard. C'est une sorte de cagibi vitré tellement c'est petit. Il y a trois vitrines, une donnant dehors sur le balcon, une autre dedans, la troisième à cheval entre les deux. Dedans, il y a une magnifique tour Eiffel en macarons, haute d'à peu près 1m !

Le restaurant de la tour, au 2e étage

Le restaurant de la tour, au 2e étage

D'autres compositions sont proposées, ça parait délicieux tout ça... Mais vivement que les locaux soient améliorés, ça donnera encore plus envie.

Plus grand'chose à faire ici, une fois le tour fait. Je préfère découvrir le premier étage dont je sais qu'il a fait l'objet d'importants travaux. Soudain, j'entends une clameur lointaine, des voix puissantes crient. Il me faut quelques secondes pour constater que la tour Eiffel vient de déclencher son scintillement, il est 8h pile. La clameur, elle vient des touristes en bas qui s'émerveillent du spectacle. Il faut dire que j'ai déjà eu l'occasion de le voir à plusieurs reprises, c'est vrai qu'il est sacrément beau. Mais je ne m'attendais pas à attendre des cris si haut, je suis quand même à plus de 120m d'altitude !

Je regarde donc le scintillement en me penchant du balcon supérieur, on voit le sommet de la tour. Mais avec cet angle de vue, non seulement c'est inconfortable, mais ça fait mal aux yeux, les premières ampoules étant juste au-dessus de moi. Je laisse tomber, et je préfère rester le nez en l'air, mais dans la structure métallique de la tour. L'avantage de la tour Eiffel par rapport au Tower Bridge de Londres, par exemple, c'est que la structure n'est pas cachée par des murs, un toit, ou quoi que se soit d'autre. On voit bien les caissons, dont je me rappelle. Un caisson, c'est une sorte de parallélipipède en forme de losange, dont les angles sont joints par des entretoises. La tour Eiffel n'est qu'un empillement de 30 caissons, de plus en plus petits. D'ailleurs il n'y en a que 5 pour monter au 1er étage. Quand on sait ça, on repère immédiatement, dans l'enchevêtrement de barres métalliques, les entretoises des poutres maîtresses. La lumière jaune est assez vive, de loin, la tour n'est pas aussi jaune.

Bon, assez passé de temps le nez en l'air. Je trouve l'escalier qui descend au premier étage. Oui, par l'escalier, c'est plus amusant.

A peine les premières marches descendues je tombe sur un visiteur, appareil photo à la main, qui attend que je passe. Ce que je fais, et je m'arrête pour voir ce qui a attiré son regard. On est juste à côté de l'ascenseur du pilier Est, qui est prêt à partir en bas. A l'extérieur il y a un mannequin habillé comme l'étaient les manoeuvres qui manipulaient les ascenseurs, dans le temps. Et oui, le chauffeur était à l'extérieur ! C'est pour leur rendre hommage que la SETE a mis en place ce mannequin.

Le mannequin des ascenseurs

Le mannequin des ascenseurs

Je profite de cet arrêt pour constater que les marches sont numérotées de 10 en 10, une chose que je n'avais jamais entre remarqué, durant les montées précédentes. Pour me dégourdir les jambes j'accélère un coup, et sans m'en apercevoir je me retrouve au premier étage : Finalement, ces escaliers ne sont pas si longs que ça, quand on les descend.

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Visite du 1er étage

Le premier étage est tout à fait différent du reste de la tour. Refait en 2011 il est très moderne, et selon moi, très réussi. Le maître-mot a été "Epuré". C'est comme ça qu'on doit le voir, cet étage fait place net. Une grande esplanade, des barrières en verre pour ne pas arrêter la vue, et des bâtiments intérieurement très grands mais qui ne semblent pas prendre beaucoup de place à l'étage. C'est peut-être parce que cet étage est beaucoup plus grand qu'on ne le croyait, il était très encombré. Désormais vide, il est beaucoup plus agréable à visiter. Le problème, c'est quand il pleut, ce qui m'arrive, bien sûr.

De grandes baies vitrées inclinées permettent de se pencher dans le vide, pour les courageux auxquels les planchers de verre ne font pas peur

Je constate avant tout qu'il n'y a qu'un seul niveau ici, au contraire des autres étage. Je suis sur un très grand carré extrudé en son centre, le trou étant protégé par des grandes baies vitrées inclinées. J'imagine qu'il y a pas mal de personnes qui s'amusent à se coller à la vitre, face au vide, ça doit être impressionnant. Etant seul, de nuit, et sous une plus qui s'intensifie, je ne m'amuse pas à ça maintenant. Par contre, je constate qu'au sol il y a 8 planchers de verre : Quatre à chaque angles et quatre au centre des côtés. Ca, je peux y aller. Il ne sont pas très grands, mais on voit bien le sol, à peu près 50m plus bas. Malgré la faible luminosité je ne reste pas longtemps dessus, ça fait quand même quelque chose.

Derrière les baies vitrées, sur le côté face à l'esplanade, à gauche et à droite se dressent 3 pavillons identiques. A ma gauche, le pavillon Ferrié, il contient les boutiques, restaurants, cinéma, etc. En face, le pavillon du restaurant "58°", et à droite, le pavillon Eiffel. La pluie se calmant un peu je décide de faire le tour des pavillons rapidement et d'aller voir les galeries à l'arrière, pendant qu'il pleut moins. Chacun de ces pavillons est identique aux autres, ils sont impressionnants vus de près.

Les pavillons

Les pavillons

De forme rectangulaires, ils ont les angles arrondis et leurs façades avant sont de grandes baies vitrées qui ne cachent rien de l'intérieur, à l'exception du pavillon 58°, dont la lumière tamisée de l'intérieur assombrie la vue. Le pavillon Eiffel a été loué, il accueille un petit concert privé, la lumière intérieure bleue est assez violente. Une fois passé devant chaque pavillon je remarque au sol un cercle rose dans lequel il est écrit "Place to kiss", ce qui signifie "Endroit où s'embrasser". C'est original, mais c'est surtout un endroit où faire un joli selfy.

Je file donc sur les galeries. Elles sont derrière les pavillons, elles longent l'extérieur du premier étage et offrent la vue sur Paris, de nuit pour moi. Pour y aller il faut descendre quelques marches, un reliquat de la conception initiale de la tour. En effet, autrefois la galerie était bordée d'une seconde galerie interne, entre la première galerie et les bâtiments qui occupaient tout le 1er étage. Cette seconde galerie était en hauteur par rapport à la première pour que les baladeurs puissent profiter de la vue, eux aussi, sans être gêner par ceux de la première galerie. Il y avait même une main courant, qui la bordait, mais courant qui a été remplacé par une balustrade. Je fais alors le tour, lentement, des 4 galeries.

Malgré la rénovation de l'étage, l'architecture des galeries est conforme à ce qu'on imagine

La vue est superbe, de nuit. Plus proche des bâtiments éclairés de Paris qu'au 2e ou 3e étage, je dois être plus habitué à la hauteur également, et du coup j'ai l'impression de mieux profiter de cette vue. Un grillage fin et large m'empêche de me pencher dans le vide - ou pire, de sauter - ça dénature un peu le monument mais il a été mis en place il y a fort longtemps, je m'y suis habitué. Le décor général n'a pas trop changé, la tour est fidèle a elle-même depuis le début. Je veux dire par là que malgré la rénovation de l'étage, l'architecture des galeries est conforme à ce qu'on imagine. Au sol, chaque angle est marqué de la direction, on a donc 4 inscriptions reprennant les 4 points cardinaux, et toujours au sol chaque galerie a un nom indiqué. Celle sur laquelle je suis est "La rue des arts et des sciences". Il y a des bancs, régulièrement, et des longues-vues du même style que celles des étages.

Une des galeries me surprend, elle contient une série de pupitres racontant l'histoire de la tour, sa construction. Il y a aussi un pupitre sur la comparaison entre différents monuments du Monde, et un autre sur la tour Eiffel au cinéma, avec de belles affiches de films. Les pupitres sont assez bien faits, à la fois dans leurs styles et sur le contenu. Il y a quelques écrans montrant des vidéos, et des bornes interactives.

Faire le tour du des galeries du 1er étage prends du temps mine de rien, peut-être parce qu'en ce jour calme, les rares visiteurs font comme moi, ils flanent tranquillement. Mais le tour se terminant je remonte sur la plate-forme et tombe sur le départ des ascenseurs. Je n'avais pas fait attention mais les gares d'ascenseurs montant au 2e ou descendant au rez-de-chaussée sont du même style que les pavillons, les anciennes gares ont été démontées. Elles sont donc rouge-bordeau, de style arrondi, et elles font une grande place aux vitres.

Galerie du 1er étage

Galerie du 1er étage

Moi, j'estime qu'elles sont très réussies, aussi. Il y en a deux comme ça. Puis je pève le nez à nouveau et contemple l'architecture de la tour Eiffel, l'enchevêtrement de poutrelles. Vu d'ici, on se demande comment ça peut bien tenir, tout ça. Mais connaissant la technique d'Eiffel je ne me fais pas de soucis, elle a tenu plus d'un siècle, elle continuera à tenir longtemps. Je passe au-dessous d'une série de spots d'éclairage. Si je suis trop loin pour sentir la chaleur dégagée, la lumière envoyée, elle, est impressionnante. Ces 6 spots diffusent la lumière sur toute la structure jusqu'au 2e étage ! J'imagine la consommation électrique, aussi...

En remontant je vais maintenant m'intéresser aux différents éléments présentés sur l'esplanade, quand je suis arrivé je les ai vu de loin seulement. Il y a tout d'abord une étrange bulle en plastique, d'à peu près 2m de diamètre. En m'approchant je constate qu'elle contient une machine qui ressemble à une pompe, avec plusieurs sorties. Elle dispose d'un moteur électrique et d'une roue d'entrainement assez importante. Le panneau annonce qu'il s'agit de la pompe Edoux. Je sais que c'est celle qui était utilisée pour refouler l'eau aux vérins montant la cabine de l'ascenseur du 3e étage. Ce système, qui parait-il était plutôt ingénieux, permettait de monter une cabine d'ascenseur à 80m de hauteur, ce qui amenait les visiteurs à la plate-forme intermédiaire, qui servait de transbordement des passagers. De là, un système similaire montait de 80m de plus pour arriver au sommet de la tour, au 3e étage. Cette pompe avait donc une puissance assez grande, et elle a fonctionné de la construction de la tour à 1983, année du remplacement de ce système d'élévation par les ascenseurs actuels !

Juste un peu plus loin est présenté un morceau de l'escalier qui montait au 3e étage. Cet escalier était en colimaçon, il a été démonté durant les travaux des années 80 et vendu par portion à des amateurs, au cours d'une vente aux enchères qui eu lieu au 1er étage de la tour.

Escalier d'origine

Escalier d'origine

Une de ces portions a été conservé, il est désormais exposé en plain air, dans la couleur d'origine de la tour, un rouge foncé assez étonnant pour nous qui sommes habitué à sa couleur marron. L'escalier est protégé par une sorte de porte, qui empèche les visiteurs de monter dessus.

Très près de là il y a un kiosque avec trois écrans assez grands formant une sorte de petite salle de cinéma peu profonde. La façade du même rouge que les pavillons annoncent "La tour de Mr Eiffel". Les écrans projettent une vidéo reprennant les différentes étapes de la construction. Le film n'est pas très long, on peut bien prendre quelques minutes pour le regarder, surtout qu'il contient des scènes assez intéressantes. C'est toutefois vaguement redondant avec les pupitres des galeries.

Encore un peu plus loin il y a un autre kiosque très similaire, il est intitulé "L'exposition universelle". Cette fois-ci ce n'est pas un écran mais deux vitres superposées montrant des décors s'élevant et s'abaissant successivement, certains seulement pour moitié, ce qui fait qu'au fil du temps on voit les décors représentant Paris à la fin du XIXe siècle changer, au fil de l'exposition universelle. On voit ainsi la tour Eiffel apparaitre, différents pavillons, etc. Le spectacle doit être apprécié des plus jeunes, quand au moins jeunes, ils peuvent s'amuser à comprendre les différents décors, ce qui n'est pas forcément facile car on y voit, par exemple, l'ancien palais de Chaillot dont peu de personnes sont capables de le reconnaître, ayant été démoli il y a fort longtemps. Je vais à présent aller voir l'intérieur du pavillon Ferrié, celui où il y a une boutique. Je passe sur un des planchers de verre à proximité des vitres de protection et j'ai profite pour regarder au sol. 50m plus bas il reste encore pas mal de touristes en balade. Les vendeurs d'objets à la sauvette ont sorti les objets lumineux, cette année la mode est à ceux qui se lancent dans le ciel, il y a donc quelques objets lumineux volants qui viennent vers moi, sans atteindre le 1er étage, bien sûr. Ce qui est bien avec ce coin, c'est qu'il y a toujours quelqu'un par ici, on ne se sent jamais seul.

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Les pavillons

Je quitte le bord, arrive devant le pavillon Ferrié. La façade moderne est toute vitrée, on voit bien l'intérieur. Dedans il y a un couloir large et peu profond, de toute la hauteur de plafond. au moins 10m, je dirai. D'un côté, les ouvertures mènent à la boutique, comme d'habitude bien achalandée, de l'autre au restaurant, enfin plutôt un point de restauration.

Vue du haut du hall Ferrié

Vue du haut du hall Ferrié

Il y a essentiellement des sandwichs, c'est de la petite restauration de type snacking. Tout au fond du couloir l'autre vitre, qui sert de mur, au fond, permet d'avoir une vue sur la galerie, et au-delà sur Paris la nuit. C'est assez étrange de voir Paris ainsi, à travers une vitre, alors qu'il pleut dehors. Mais je ne suis pas au bout de mes surprises à ce sujet : En effet un escalier mène au premier étage, un étage aéré constitué de plusieurs petites pièces. La plus grande est fermée, c'est la salle de projection. Sur le grand mur du fond, blanc, et sur les deux murs de côté est projeté un film montrant des images de la tour lors de sa construction, ainsi que des images du contexte de l'époque, puis des années suivantes. On voit Joséphine Baker, les lumières de Paris, les grands spectacles. La dernière partie du film est consacrée aux illuminations, l'occasion de voir non seulement la tour scintillante, mais les feux d'artifice qui ont été tiré du monument, ainsi que quelques couleurs spéciales qu'elle a prit pour certaines occasions : Bleue le jour de l'Europe, Rouge pour le nouvel an chinois, etc.

Le film dure à peu près un quart d'heure. Je vous conseille de vous installer assis en plein centre de la pièce, légèrement en avant du mur du fond. Si il n'y a pas trop de monde ça vous permet de tourner la tête dans tous les sens et de toujours avoir quelque chose à voir. Si il y a du monde, il vous faudra vous reculer un peu, sinon vous gênerez la vue des autres spectateurs. Bon, soit dit en passant, le film est assez simple, on y apprend pas grand'chose. C'est joli, mais c'est tout. Je sors donc de la pièce quand il est terminé, un logo affiche un chronomètre qui égrène les secondes avant la diffusion suivante : A peine une minute. Donc, si vous arrivez au milieu du film, ce qui est probablement, attendez quelques minutes pour le prendre du début, c'est un conseil. Sauf si vous êtes à quelques minutes près, ce qui serait dommage pour vous.

Sorti du cinéma il y a un espace détente fait d'un grand canapé blanc rectangulaire, légèrement en retrait dans un box vitré. L'espace n'est pas très grand, j'imagine qu'il doit être pris d'assaut lors de grande affluence. Il y a les toilettes aussi, et ça tombe bien, j'ai envie d'y aller. Une fois terminer je me dirige vers les lavabos pour me laver les mains et là, je vis une expérience assez unique, que je conseille à tout le monde... Les lavabos sont alignés en bordure du mur intérieur, au 1er étage du pavillon. Or, ce mur n'est qu'une grande vitre... En baissant son regard vers ses mains, le regard se prolonge à travers la vitre, et la ligne de vision traverse les vitres de protection du trou, au milieu du 1er étage, et se poursuit jusqu'au sol... Vous avez donc la vue qui porte 60m plus bas, en ligne droite : Vraiment impressionnant...

Surprise : En se lavant les mains, la vue porte 60m plus bas : On a l'impression de voler !

Bon, je redescend et m'arrête sur les murs du couloir, en bas. Il y a une évocation d'éléments autour de la tour Eiffel et de Paris durant le XXe siècle, mais le plus intéressant est l'écran central, très grand. C'est un écran tactile qui vous permet de tourner les pages du livre écrit par Gustave Eiffel lui-même en 1900 dans lequel il raconte comment il a construit sa tour, dans tous les détails (C'est d'ailleurs ce livre qui a donné la majeure partie des explications techniques à ce site Internet). Ca, c'est peut-être pour les passionnés ou les spécialistes, qui se l'auront procuré par d'autres biais, mais c'est intéressant de l'avoir mis à disposition au grand public. Une très bonne nouvelle donc.

L'entrée du pavillon 58°

L'entrée du pavillon 58°

Le pavillon Ferrié étant fini pour moi, je ressors sur la plate-forme. Bonne nouvelle, la pluie a presque cessée. Je me dirige vers le pavillon suivant, le 58°. Une fois devant, je constate qu'il n'est presque pas éclairé dedans, du coup on ne voit pas ce qu'il y a à l'intérieur. Je distingue quand même qu'il y a au moins deux niveaux, un grand nombre de tables quasiment toutes occupées. D'ailleurs ça se voit, il y a des groupes de personnes qui entrent, voient qu'il y a déjà pas mal de personnes qui attendent dedans, et ressortent, un peu dépités. Oui, je pense qu'il vaut mieux réserver, même en semaine. L'intérieur du pavillon est classique : Un grand comptoir, une salle, enfin, rien qui ne me choque. La décoration est moderne, j'aime beaucoup. Je ne m'attarde pas et va voir le 3e pavillon, le "Gustave Eiffel". C'est un pavillon mis en location, et ce soir, il a été loué. Je constate qu'un petit orchestre, probablement rock, s'installe. Il y a aussi un buffet en cours d'installation, et comme il est 20h30, j'imagine qu'il ne va pas tarder à arriver quelques dizaines de personnes ayant le droit d'entrer. Moi, je ne l'ai pas, je me contente donc de regarder à travers l'immense vitre l'intérieur de la salle, qui occupe tout l'espace du pavillon. Les lumières sont bleues, tamisées, ce qui fait qu'on les voit de partout sur la plate-forme, ça attire l'oeil. Mais là aussi je n'ai pas grand'chose à faire ici, je poursuis donc ma visite.

Ayant fait le tour du 1er étage, je me décide, avant de partir, à retourner sur les galeries et me promener encore un peu sur la plate-forme. Je ne découvre plus rien, si ce n'est le petit local permettant l'achat des pièces de monnaies estampillées "Tour Eiffel". Je profite encore un peu de la vue sur Paris, de nuit, et me dirige vers la gare d'ascenseur du pilier Ouest, histoire de ne pas descendre par le même ascenseur qui m'a permis de monter. La gare d'ascenseur est très moderne, je l'avais vu tout à l'heure, mais je confirme que de l'intérieur, c'est la même impression que de l'extérieur. Pas étonnant vu que ce n'est quasiment que du verre, on voit donc très bien l'intérieur de l'extérieur. L'ascenseur se fait attendre un peu, mais quand il arrive je monte avec une petite vingtaine de visiteurs qui quittent le monument, comme moi. Une minute plus tard, nous sommes dans le pilier Ouest. Alors que tout le monde sort, je trouve une porte menant aux installations techniques. Vu qu'il n'y a personne, j'y vais et passe un peu de temps dans un couloir dont le bout est fermé par une autre porte, verrouillée celle-là. Le couloir est séparé des citernes de contrepoids par un simple grillage, du coup je les vois de près. Il y a aussi quelques machines, mais le plus important des mécanismes est à l'étage au-dessous, et ça, je ne peux pas y aller. La visite est organisée, mais il faut prendre rendez-vous et les horaires ne correspondent pas à mes possibilités. Tant pis, mais je sais que c'est quelque chose que j'aimerai bien voir.

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La tour Eiffel illuminée

La tour Eiffel illuminée


L'heure de la sortie

Je me décide donc à sortir définitivement, et me retrouve sur le parvis. Je lève la tête et revois la même chose que tout à l'heure, mais de nuit. On voit bien du sol les larges vitres de protection, et les pavillons. La pluie se remet à tomber, je m'éloigne donc vers le Trocadéro. 21h pile, la tour Eiffel se met à scintiller. Une clameur s'étend tout autour. J'en profite pour prendre quelques photos, mais sans me faire d'illusion, avec la pluie elle ne seront pas très belle. Je m'éloigne le plus vite possible le long du pont de façon à l'avoir pendant son illumination de loin, ce que je parviens à faire, mais je n'aurai pas le temps de l'avoir du Trocadéro. Je remonte donc lentement les marches du palais, et prend une dernière photo de loin.

C'était quand même une belle visite. La tour Eiffel, il y a pas mal de chose à voir et mine de rien, j'y suis resté 3 bonnes heures. Je me souviens que la visite du Tower Bridge, à Londres, ne m'avais pris que 1h30, il y a beaucoup moins de chose à y voir.

La tour Eiffel, c'est un sacré monument à visiter au moins une fois dans sa vie, c'est sûr.



Voir aussi :

Description de la tour Eiffel

Récit d'une visite en images


La tour Eiffel



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