La presse
La presse égyptienne est l'une des plus actives du monde arabe. Son prestige et sa diffusion débordent d'ailleurs le cadre es entières nationales. Les titres correspondent essentiellement à des journaux quotidiens. En tête de ceux-ci vient le célèbre Al-Ahram, journal politique et d'information, rédigé en langue arabe. Citons aussi des titres plus populaires comme Al-Akhbâr ou Al-Gomhoin, également en arabe. Certains journaux sont rédigés en langue française : le Progrès égyptien et le Journal d'Egypte.
Le rayonnement de ces quotidiens ainsi que de quelques hebdomadaires correspond assez exactement à celui dont bénéficie l'Egypte dans le monde arabe intellectuel.
Une télévision nationale gérée par un Office national, la télévision égyptienne dispose d'une chaîne diffusant des programmes en couleurs, qui alternent les productions nationales (variétés, enquêtes, films sociaux, etc.) et les produits loués à des sociétés de production étrangères, notamment aux Etats-Unis (feuilletons).
L'enseignement
Les gouvernements issus de la révolution de 1952 ont tous placé la lutte contre l'analphabétisme parmi leurs priorités. Pour les enfants de six à douze ans, l'enseignement est désormais obligatoire. Aucune discrimination n'intervient plus entre garçons et filles, comme il était habituel, jadis, dans ce pays musulman. Au contraire, l'Etat incite maintenant à une prolongation de la scolarité primaire dans un cycle préparatoire de deux ans. Actuellement, plus de 80% des enfants scolarisables fréquentent officiellement l'école contre 80 % d'analphabètes que comptait l'Egypte sous Farouk.
Le cycle secondaire a suivi une progression équivalente. La fréquentation scolaire des jeunes filles a même connu une augmentation considérable depuis 1952. Aujourd'hui, 2 millions de jeunes Egyptiens fréquentent ce cycle.
En ce qui concerne l'enseignement supérieur, l'Egypte contemporaine a fondé plusieurs universités depuis 1952, à Assiout en Moyenne-Egypte, à Mansourah dans l'est du Delta et à Tantah dans le centre de celui-ci. Au total, les facultés dispensent un enseignement de qualité à plus de 250 000 étudiants et étudiantes.
Réservé à une minorité, l'enseignement supérieur se répartit en onze universités: l'université islamique d'Al-Azhar, l'université laïque au Caire, celles d'Aïn Chams à Héliopolis, d'Hé-louân dans la banlieue sud du Caire, de Tantah dans le centre du Delta, de Mansourah et de Zagazig dans l’est de celui-ci; Mounoufia, Alexandrie, dans la région du canal, depuis 1971, Minîèh et Assiout, dans la Moyenne-Egypte, complétant ce réseau d'universités.