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Musée de la Statue de la Liberté


Le musée de la statue de la Liberté se trouve au deuxième étape du piédestal. C'est bien sûr à Liberty island, dans la baie de New-York. Cette île contient un ancien fort, le fort Wood, un bastion d'artillerie servant à la défense de la ville au XIXe siècle. Ce fort a été démilitarisé et c'est en son centre qu'on a construit le piédestal de la statue. De nos jours le bastion encercle complètement le piédestal. Le visiteur passe donc par le fort Wood pour entrer dans le musée, et c'est une fois sur le terre-plein du fort qu'il a accès à la porte principale du piédestal, à l'intérieur duquel il pourra monter au sommet par escalier ou ascenseur.

On peut donc considérer qu'il y a deux parties dans le musée : La visite du musée proprement dit, et la visite du piédestal, avec le passage par le belvédère et la vue sur l'intérieur de la statue.


Visite du musée


La torche

Ancienne torche

Ancienne torche

Le musée se compose de plusieurs parties. Dès l'entrée il y a une grande salle, assez sombre et haute de deux niveaux au centre de laquelle se trouve la torche de la statue, celle qui était en place jusqu'en 1986, année de son remplacement lors des travaux de rénovation faits à l'occasion du centenaire de la statue. De nos jours la torche une structure uniforme, celle de l'époque est composée d'une sorte de grillage éclairé de l'intérieur, ou du moins qui l'a été un temps. Après 100 ans passés dans les intempéries on comprend pourquoi elle est un peu abîmée. Un balcon fait le tour de la pièce et le visiteur peut voir cet imposant objet du sol ou de haut. A noter que la torche actuelle, si sa construction est différente, a la même forme et son balcon est exactement identique, juste un peu plus moderne.


Le visage

Visage de la statue dans le musée

Visage de la statue dans le musée

La visite se poursuit au 2e niveau par le balcon qui permet de voir la torche de haut. Dans un couloir, un peu plus loin, il y a une petite bifurcation qui amène à une réplique en cuivre du visage de la statue. Il parait bien à l'étroit entre le sol et le plafond de cette petite salle. L'usage du cuivre pour cette réplique montre la couleur naturelle de la statue, sans son oxydation naturelle qui la rend gris-vert. Sorti du contexte de la statue et aussi proche, le visage nous parait terriblement austère, bien plus sérieux qu'il ne l'est réellement. D'ailleurs ce n'est pas une copie parfaitement conforme : L'expression de la bouche est un peu moins dédaigneuse, le nez de la copie est plus gros, les narines sont plus ouvertes, et les traits d'expression du front ne sont marqués que par des martelages linéaires, alors que celles de la statue originale a un front martelé en larges plaques. Les yeux aussi sont plus réussis sur la statue originale, celle de la copie sont plus grossiers.

Visage de la statue

Visage de la statue


La grande salle

La grande salle

La grande salle

Il s'agit d'une salle assez longue présentant des vitrines de part et d'autres des murs, avec une succession d'objets qui la sépare en deux. Ca forme une sorte de couloir dans lequel passe le visiteur. Elle n'est pas très haute de plafond, et l'éclairage est relativement faible, ce qui donne une - petite - sensation d'oppression. Des photos de la construction en très grand format sont souvent présentées au fond des vitrines, ce qui donne une bonne idée de l'activité des ateliers lors de la construction. Ces photos sont l'Albert Fernique, un photographe qui a pris de nombreuses photos tout au long du projet, et qui donne une sorte de reportage sur le "making of" de la statue de la Liberté. Ces photos étaient parfois publiées dans les journaux de l'époque. De nos jours elles sont vraiment très utiles pour comprendre les conditions de travail des ouvriers. On y voit principalement les ateliers Gaget et Gauthier, dans lesquels ont été faits les pièces de la statue, la statue en cours de montage puis terminée, toujours dans les ateliers, puis il y a d'autres photos de la construction du socle, du montage de la statue sur place, de l'Isère (la frégate militaire qui transporta les caisses à New-York), ainsi que quelques photos plus récentes des rénovations successives qu'elle a subit.


Les outils de construction

Les outils de construction

Les outils de construction

Dans les vitrines ne visiteurs va voir les outils ayant servi à la construction de la statue. Ces outils sont des originaux, ils ont réellement servis. Il y a tout d'abord une copie du pied de la statue, avec les 5 orteils. On y voit le modèle en plâtre qui a été utilisé (ça, c'est probablement le seul élément récent, c'est une copie) Sur ce modèle il y a des instruments permet de reproduire les formes dans un matériau plus solide, le bois. Il y a un coffrage servant à la prise d'empreinte sur le 4e orteil. Juste à côté, sa réplique en cuivre, résultat de la prise d'empreintes du moulage en plâtre. L'autre élément présenté est une oreille. Il y a le gabarit en bois, solide, qui a servi au martelage des plaques de cuivre, et juste à côté est présenté le résultat du martelage, la plaque de cuivre elle-même. On voit que le gabarit devait être particulièrement solide, c'est pourquoi on ne pouvait pas marteler directement sur le plâtre. Il était fait en solives et en bastaings, et chaque élément un peu fin devait faire l'objet d'un travail de précision pour faire le gabarit lui-même. Le martelage, après, n'était que la fin du processus et ne représentait finalement qu'une petite partie du travail à faire. Tout le reste, c'était la création du gabarit et la vérification de la forme qui prenaient du temps. Le visiteur voit également les marteaux utilisés pour le martelage, en fait des maillets en bois pas si lourd que ça semble-t-il.


Les maquettes

Maquette de la statue

Maquette de la statue

La maquette principale est sans doute la pièce majeure de la salle. Elle mesure dans les 2m50 et elle est une reproduction fidèle de la statue, sur sa face avant. Sa face arrière est ouverte, l'enveloppe de cuivre a été retirée pour montrer la structure interne de la statue. On voit bien les quatre piliers principaux reliés par des poutrelles en X. En son centre, on voit l'escalier en colimaçon à double rotation qui permet de monter et descendre en même temps sans jamais se croiser. Un tel système a été réalisé sur les plans de Léonard de Vinci au château de Chambord, en France. Cette maquette n'est pas en cuivre, elle est en plastique. Les autres maquettes sont dans des matières diverses. Il y en a en bois, en métal, etc. Elles sont de tailles variées, de tout petit à la plus grande, celle que l'on vient de décrire. Toutes ne sont pas des reproductions fidèles, elles ont toutes une histoire qui leur sont propre. Elles sont présentées devant une reproduction d'une gravure qui a été publiée en 1885 pour magnifier la statue, de façon à encourager les personnes de la classe moyenne aux Etats-Unis à donner pour l'édification du socle, dont le financement traînait en longueur. La salle contient aussi un plan présenté sur une plaque translucide, que l'on peut donc voir des deux côtés, avec les différents éléments du socle et de la statue présentés un à un.

Autre type de maquette, la salle présente trois modèles de socle qui ont été envisagé pour la statue. Ils sont en plastique et montre ce qu'aurait pu être ce piédestal. Il y a celui qui a été choisi bien sûr, mais aussi un piédestal cylindrique, assez haut, et un autre en forme de pyramide tronqué, un socle trapézoïdal donc. C'est assez amusant de les imaginer à la place du socle existant.


Les objets publicitaires

Les objets publicitaires

Les objets publicitaires

Il y a assez peu d'objets publicitaires présentés dans le musée de la statue, en rapport avec l'importance qu'ils ont eu pour assurer le financement du projet. Car si en France le financement a été assuré par à la fois la population et les collectivités publiques, aux Etats-Unis il a fallu vendre beaucoup d'objets publicitaires pour assurer le début du financement. La plus grande partie a été faite par les dons des classes moyennes, poussées par une campagne "marketing" assez agressive pour l'époque dont le fer de lance était Joseph Pulitzer. Mais lorsqu'il a fallu trouver les premiers fonds, les Français ont envoyés à l'exposition du centenaire, à Philadelphie, les premiers éléments construits : La tête et le bras gauche, celui qui tient le flambeau. Ainsi exposé ces portions de statue ont attiré le public, et il a été fait à cette occasion de nombreux objets publicitaires qui ont été vendus en masse. Tous voulaient leurs photos ou leurs petits objets souvenir (et parait-il, c'est là l'origine du mot "Gadget", puisque la statue a été faite dans les ateliers "Gaget et Gauthier") Toujours est-il qu'il a a assez peu de ces objets exposés. Bien visible, une réplique d'une boîte de camembert français, à l'effigie de la statue, est exposée à côté des socles non retenus pour la statue.


Autres éléments

Les ferrures

Les ferrures

Le musée présente bien d'autres choses. Par exemple, la photo ci-contre montre les pièces métalliques servant de liaison entre les plaques de cuivre et l'architecture. Il s'agit des anciennes pièces, le système a complètement été refait lors des rénovations de 1984-1986, à l'occasion du centenaire de l'inauguration de la statue. Il y a aussi un très grand tableau indiquant les dimensions, des reproductions d'un bon pour financer l'opération "Renforcement du bras de la Liberté" (1951), etc.


Visite du piédestal

Le piédestal se visite, il fait partie de la visite normale du monument. C'est une sorte d'énorme cube de béton creux dans lequel un escalier large (au départ) amène le visiteur sur 7 niveaux. Certains ont une ouverture permettant de sortir sur un belvédère, une sorte de balcon extérieur qui offre une vue fantastique sur la baie de New-York. Evidemment plus on est haut, plus la vue porte loin. Le dernier étage est parfois assez venté, il faut se méfier des intempéries, surtout par jour de pluie. Il n'y a toutefois pas de danger, c'est juste un peu glacial, les jours d'hiver... La montée dans le piédestal commence au niveau du terre-plein du fort wood, c'est à dire son toit. D'ailleurs à la sortie du musée la première étape consiste à se balader autour du monument, le nez en l'air. De là, on ne voit quasiment pas la statue, on est trop proche.

Une fois au dernier étage on a la surprise de découvrir un plafond de verre qui donne une belle vue sur l'intérieur de la statue. On voit bien l'architecture métallique qui la tient, elle se compose de 4 gros piliers tenus ensemble par une série de poutrelles croisées en X. De cette partie centrale partent d'autres poutrelles qui s'arrêtent à quelques centimètres de l'enveloppe de cuivre. Des pièces de jonction coulissantes assurent la fixation de l'un à l'autre, ces pièces ayant des petits coussins isolants. Ceci amène deux réflexions : D'une part, les pièces sont coulissantes, ce qui signifie que la statue bouge sous l'effet du vent. D'autre part, l'isolant empêche la création d'arcs électriques au niveau de la jonction, car c'est un phénomène bien connu : Quand du cuivre frotte du fer, il se produit de l'électricité, surtout quand il y a un catalyseur comme l'air marin fortement iodé.

C'est aussi au dernier étage du monument que commence l'escalier à double rotations qui mène à la couronne. Cet escalier est très étroit, bas de plafond, et il ne s'élargit que lorsqu'il arrive derrière le visage de la statue, où une petite salle permet de tenir à une dizaine de personnes. La vue est très belle de là-haut, on embrasse toute la skyline de New-York, ainsi que Long Island et l'activité portuaire.


Tickets et visites

Pour savoir où prendre les tickets d'entrée au monument, les horaires de visites, les conditions d'accès, il suffit de voir la partie "Visites" de ce site Cliquez ici pour y accéder.

Pour découvrir l'histoire de la construction du socle de la statue, Cliquez ici.


Les photos du musée

Voici quelques photos du musée de la statue de la Liberté et de son piédestal tel que peuvent le découvrir les visiteurs. Il y a aussi quelques photos des bateaux, de l'intérieur de la statue, de la vue au sommet du monument, etc.




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