Auguste Bartholdi
Biographie
Frédéric Auguste Bartholdi est un sculpteur français du XIXe siècle. Il est internationalement connu pour avoir été l’auteur de la statue de la Liberté. La ville de Colmar, dont il était originaire, garde de nombreuses traces de son activité professionnelle.
Les jeunes années
Auguste Bartholdi est né en 1834 à Colmar. Il est issu d'une famille prospère venant de la Rhénanie allemande. Son père, Jean-Charles, était un fonctionnaire ayant su faire fructifier la richesse familiale, ils disposaient de nombreux biens immobiliers qui lui assuraient son train de vie. Malheureusement il décéda jeune, en 1836, alors que son fils Frédéric n'avait que 2 ans. Son épouse Augusta Charlotte gère alors la fortune de son mari avec prudence, permettant à ses fils de profiter d’une manne financière qui les mettront tous à l’abri du besoin. Car Auguste, comme il se nommera par la suite, avait trois frères, dont deux décèderont jeunes. Le survivant fut avocat, mais la maladie l'emporta et il dû être interné.
A la mort de son père, la famille emménagea à Paris, au 30, rue des marchands. Cette adresse est aujourd’hui le musée Bartholdi. Auguste étudie au lycée Louis-le-Grand, où il obtient son baccalauréat en 1852, puis à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts, où il étudie l'architecture, la peinture.
En 1855 et 1856 il effectue un voyage en Egypte et au Yémen, voyage qui le marquera jusqu'à la fin de sa vie, découvrant des pays contrastés. Ce voyage, qu'il fit avec ses amis Édouard-Auguste Imer, Jean-Léon Gérôme et Léon Belly, lui donne les premières idées de sculptures monumentales. Il en profite pour ramener en France une grande quantité de témoignage de ce parcours à travers de nombreuses photos, dessins, ou des gravures.
Début de sa carrière professionnelle
Sa carrière professionnelle commence dès 1852 à Paris, lorsqu’il s’installe dans ses propres locaux. Il reçoit sa première commande d'envergure grâce à sa ville natale, Colmar, qui lui propose de réaliser une statue du général Rapp (1856). L'année suivante, il fait des projets pour l’ensemble architectural du Palais Longchamp, à Marseille. En 1864, l’année où il est fait chevalier de la Légion d'honneur, il réalise la fontaine dédiée à l’amiral Bruat, également à Colmar. L'année précédente il avait déjà réalisé à Colmar un autre monument, consacré à Martin Schongauer, celui-là. En 1865 il participe au fameux repas offert par Edouard de Laboulaye, républicain américanophile convaincu, repas pendant lequel fut émise l'idée d'offrir à la jeune nation des Etats-Unis une statue colossale pour sceller l'amitié franco-américaine. Bartholdi fut choisi comme architecte-sculpteur, sur la base de croquis qu’il avait déjà réalisé à l’attention du Khédive égyptien, un prémice de projet qui sera refusé un peu plus tard. L'année suivant, il réalise un buste de Laboulaye, son ami. En 1867 c’est la ville de Corté, en Corse, qui lui demande une statue du général Arrighi de Casanova.
En 1869 il fait un deuxième voyage en Egypte, celui-là plus particulièrement pour proposer la construction d'une gigantesque statue de femme tenant un flambeau, à placer à l'entrée du canal de Suez (une création du génie français), et qui s'intitulerait "L'Orient éclairant le Monde". Mais ce projet fut refusé par le Khédive d'Egypte Ismaïl Pacha, en manque de financement pour ce genre de travaux. De retour en France il poursuit la statuaire de sa ville natale et fait la statue du petit vigneron, à Colmar donc.
Influence de la guerre de 1870
Mais la guerre entre la France et la Prusse le rattrape (1870). La Prusse attaque et envahit le territoire français, Paris est assiégé. Colmar est bien sûr l'une des premières villes attaquées, sur le front Est, mais c'est la seule aussi à résister à l’envahisseur. Bartholdi, après avoir été obligé de combattre, se retrouve chef d'escadron des gardes nationales où il tient un emploi d'aide de camp auprès du général Garibaldi. Exilé à Bordeaux, loin de Colmar et Paris, il se morfond et choisit de quitter la France, le temps que la guerre se termine. Il s’inquiète de la durée de ce voyage, ne sachant pas quand la France sera revenue à ses yeux dans un état politique stable. L’histoire lui donna raison car à l'issu de la guerre c’est la commune de Paris qui provoque des troubles politiques importants en France, troubles qui ne s'arrêtèrent qu'avec l'élection du très patriote Thiers.
Premier voyage au Etats-Unis
Bartholdi choisit donc de partir aux Etats-Unis (10 juin 1871), entre autre pour choisir l'emplacement de la future statue, mais surtout pour découvrir le pays et y nouer les contacts nécessaires pour l’édification de sa statue. Cette statue, il y a beaucoup songé durant les deux années passées. Cette période (1870-1872) voit la transformation du projet égyptien en un projet plus classique, plus réalisable. Bartholdi utilisa ce temps pour redéfinir sa conception de la statue, telle qu'envisagé en tant que don aux Etats-Unis. Il fit plusieurs modèles, plusieurs croquis, chacun d'eux différent du précédent. Il remplaça la robe orientale par une toge classique, fit pendre le bras gauche, fit des essais en lui faisant tenir des chaînes brisées, etc. C'est durant cette période qu'est réellement née la statue de la Liberté sous la forme que l'on connait de nos jours.
Aux Etats-Unis, Bartholdi se mit à chercher l’emplacement idéal de sa statue. Il savait qu’elle devait être à New-York, mais plusieurs sites s’offraient à lui. Il écarta Battery Park, au Sud de Manhattan, à cause de la ligne d’horizon bouchée par les gratte-ciels, ainsi que Central Park, pas assez symbolique. Restait la baie de New-York, à l’entrée de la ville, situation idéale car elle serait vu de toute personne arrivant ou partant de la ville. C’est ici qu’il choisit de la mettre, sur une petite île ayant un ancien fort militaire déclassé.
Durant son voyage il rencontra quelques personnalités, des personnes en contact avec Laboulaye. Dès son arrivée il constata qu’il n’y avait pas d’engouement pour son projet. Pire, à chaque fois qu’il en parlait, il était confronté à un grand scepticisme de la part de ses interlocuteurs. En fait, ces derniers ne voyaient pas l’intérêt de construire une statue à la gloire de la Liberté chez eux, surtout qu’ils auraient eu le piédestal à leurs charges. Sans compter que la notion de liberté, aux Etats-Unis, est acquise depuis l’indépendance, toute jeune. Ils n’avaient pas besoin d’un monument pour le leur rappeler. Enfin, dernier argument, leur économie était florissante, ils songeaient plus à faire des dollars que des statues. Tout ceci faisait que Bartholdi dû chercher un bout de temps avant de rencontrer les bons interlocuteurs, ceux de « l’Union League Club », à Philadelphie. Eux partageaient le point de vue français, mais ne voyaient pas leurs intérêts dans l’édification. Aussi refusèrent-ils eux aussi le financement du socle.
Ils proposèrent toutefois à Bartholdi de participer à l’exposition du centenaire, cette exposition faite à Philadelphie durant laquelle furent présenté le bras et la torche de la statue. C’est également durant cette exposition qu’il rencontra Morris Hunt, le futur architecte du socle. Bartholdi exécuta une statue de Lafayette qui fut montrée durant l’exposition avant son installation à Washington. A l’issu de cette année 1871, il rencontra le président Grant, qui lui assura la déclassification du fort Bedloe, rendant réalisation l’installation de la future statue dans la baie de New-York.
Lorsque la commune de Paris se termine et que la IIIe république se met en place il revient en France pour poursuivre sa carrière de sculpteur.
A nouveau installé dans ses locaux de Paris il reçoit en 1872 la commande du monument funéraire des Gardes nationaux de Colmar, monument qui avait été détruit pendant la guerre et qui illustre le courage des colmariens face à l'envahisseur. Il obtient aussi sa première commande à l'étranger, toujours en 1872, avec une demande venant de Boston pour la réalisation des bas-reliefs de l’église unitarienne.
Construction de la statue de la Liberté
A partir de 1874 il commence les travaux de la statue de la Liberté, après acceptation du modèle définitif. Ces travaux se déroulèrent à Paris jusqu’en 1884. Il commença par les éléments les plus impressionnants, pour montrer rapidement l’avancée des travaux et ainsi influencer les campagnes de dons pour le financement de ses travaux. Ainsi fut fait en priorité le bras tenant la torche et la tête.
Pendant cette dizaine d’année Bartholdi ne se consacra pas seulement à elle, il a réalisé quelques autres œuvres en parallèle. La description de la façon dont a été construite la statue se trouve sur une page spéciale de ce site Internet. (Cliquez ici)
En 1875 Auguste Bartholdi se marie avec Jeanne-Émilie Baheux (15 décembre), à Newport, dans le Rhodes Island (Etats-Unis). Il avait rencontré cette femme en France, et elle était partit elle aussi pour les Amériques, mais à Montréal, elle. S’étant retrouvé de l'autre côté de l'Atlantique, ils en ont profité pour se marier. Bartholdi s'était rendu sur place pour peaufiner son projet de statue colossale et effectuer une nouvelle commande pour la ville de New-York, celle-là : la statue de Lafayette. Il sera invité à participer au jury de l’Exposition centennale de Philadelphie (1876), exposition durant laquelle fut exposé le bras de la statue de la Liberté, terminée rapidement et envoyée en urgence aux Etats-Unis pour aider à la levée de fond pour financer le socle de la statue, les travaux en pouvant commencer sans l'assurance d'obtenir assez d'argent pour le terminer. Il faut noter que cette exposition avait mis en avant un architecte de talent très connu aux Etats-Unis, Morris Hunt. Il s’était illustré par la réalisation de nombreuses maisons de grande taille, pour les familles riches. C’est lui qui sera choisi pour la construction du socle de la statue de la Liberté.
A son retour en France Bartholdi consacre une grande partie de son temps à l'achèvement de la statue de la Liberté (jusqu'en 1884), dans les ateliers parisiens "Gaget, Ghautier et Cie". Cette statue, qui est son chef-d’œuvre, fut montée en plein Paris en 1885, puis démontée et remontée définitivement en 1886 aux Etats-Unis. Entre-temps il aura livré quelques autres œuvres : la fontaine du Capitole, à Washington (1878), le monument Champollion, à Paris (1878), le monument Gribeauval à Paris (1879), le lion de Belfort (1880) et sa réplique en cuivre à Paris (monument de la Défense nationale, place Denfert-Rochereau), ainsi que la statue de Rouget de Lisle à Lons-le- Saunier (1882) et la statue de Diderot à Langres (1884). En 1885 il se rend pour la troisième fois aux Etats-Unis pour suivre la construction du socle, confié à Morris Hunt. Il recommencera ce voyage l'année suivante pour l'inauguration de la Statue de la Liberté le 26 octobre 1886, se sera son dernier voyage aux Etats-Unis.
L’âge de la maturité
La fin de sa carrière est marquée par une succession de commandes impressionnante, qu'il réalise d'année en année : le monument Roesselmann (Colmar, 1888), le monument Hirn (Colmar, 1890), le monument Gambetta (Sèvres, 1891), la fontaine de la place des Terreaux (Lyon, 1892), la statue de Christophe Colomb (Exposition universelle de Chicago, 1893), la Suisse secourant Strasbourg (Bâle, 1895), et la même année le Lafayette et Washington (Paris), le monument Schwendi (Colmar, 1898), et le groupe des Grands soutiens du monde et statue du Tonnelier (Colmar, 1902).
En 1903 il réalise l'une de ses plus belles œuvres en France, le monument à la gloire de Vercingétorix, à Clermont-Ferrand. C'est sa dernière réalisation d'envergure.
Son héritage
Auguste Bartholdi meurt le 4 octobre 1904 à Paris de la tuberculose. Il est enterré au cimetière de Montparnasse, dans la 28e division.
La maison des Bartholdi, à Colmar, existe toujours, elle a été transformée en musée en 1922. Cette maison fut cédée à la ville de Colmar par sa veuve en 1907, en même temps que ses maquettes, ses croquis, et tous ses souvenirs ayant un rapport avec son activité professionnelle. Pour l'honorer, la ville de Colmar lui a fait ériger un monument posthume. En 1912, la dernière statue de Bartholdi est inaugurée à Belfort, c'était son œuvre "Monument des trois sièges", qu'il n'a pu terminer. Auguste Bartholdi était franc-maçon, il a intégré la loge Alsace-Lorraine de Paris en 1875.
Voir aussi : Musée Bartholdi de Colmar.
Bartholdi, un esprit libre ?
Si Auguste Bartholdi a pu faire ce qu'il souhaitait dans le cadre de son métier, c'est avant tout parce qu'il n'a pas eu à assumer une charge financière lourde, que ce soit pour se payer l'école, durant ses jeunes années, ou plus tard, pour vivre, tout simplement. Il n'a même pas eu de famille à sa charge, se mariant tard et n'ayant pas eu d'enfants. En fait, toutes ses dépenses étaient prises en charge par sa mère Charlotte qui assumait les frais sur le patrimoine de la famille. Ceci rendant le sculpteur très indépendant dans son métier, dans sa vie quotidienne, mais l'obligeait à rendre des comptes à sa mère, et ça jusqu'à ce qu'elle décède, en 1891. La mère et son fils auront eu toutes leurs vies un lien fusionnel et passionné, au point de faire passer l'épouse d'Auguste, Jeanne, au second plan. La preuve nous en est apporté par les courriers qu'ils échangeaient, courriers dans lesquels Emilie Jeanne Baheux n'était vu que comme la personne effacée qu'Auguste pensait devoir présenter à sa mère. Il n'a pas hésité à la rabaisser pour lui faire plaisir, à lui mentir aussi : Il l’a toujours présenté comme étant plus jeune qu’elle ne l’était réellement, pour lui faire croire qu’elle parviendrait à lui faire un héritier, alors qu’il savait très bien qu’ils s’étaient rencontré trop tard pour songer à fonder une famille.
Qu'a représentée la statue de la liberté pour Bartholdi ?
Tout simplement un travail énorme, une bonne partie de sa vie, car la statue lui prit 20 années de sa vie. Toutefois ce n'était pas un travail qui l'a accaparé à plein temps, car il a proposé d'autres œuvres en parallèle à ce travail. Auguste Bartholdi est l'auteur de 35 statues, dont le célèbre "Vercingétorix", à Clermont-Ferrand, ou le lion de Belfort. C'est d'ailleurs après avoir terminé cette dernière qu'il se consacra de façon plus approfondi au projet de la statue de la Liberté.
Liste des oeuvres d'Auguste Bartholdi dans le Monde
La liste ci-dessous est celle des oeuvres qu'Auguste Bartholdi a faite durant sa vie, classée par ordre chronologique. Elle n'est pas exhaustive car il a réalisé un très grand nombre de statues et autres monuments, difficile à avoir complètement.
Cliquez sur les titres pour obtenir la photo et une courte description.
General Rapp
1856 : Monument du général Rapp
Il s'agit de la première statue de Bartholdi, qu'il réalisa à l'âge précoce de 20 ans. Elle est en bronze. Elle représente le général d'Empire Rapp (1771-1821), né à Colmar. Réalisée en 1854, elle ne fut installée et inaugurée qu'en 1856. Elle fut abattue par les allemands en 1940, puis restaurée en 1945 et remis sur un nouveau socle, identique au précédent, en 1848. Avant de trôner à Colmar cette statue fut présentée lors de l'Exposition universelle de 1855, aux Champs-Élysées.
1857 : Château d'eau du Palais Longchamp
En 1857 le maire de Marseille Jean-François Honnorat demande à Auguste Bartholdi un projet pour la construction d'un château d'eau à Marseille, bâtiment devenu urgent suite à des épidémies de choléras. Il fallait absolument apporter de l'eau saine dans la ville le plus vite possible. Le projet de Bartholdi fut hélas rejeté car il semblait inapproprié. Il était composé initialement de deux bâtiments séparés par un château d'eau central, puis ce projet fut amélioré avec la création d'une grande galerie. Le projet retenu, réalisé par Henri Espérandieu, reprenant quelques éléments du projet Bartholdi, ce dernier intenta une succession de procès pour mettre en évidence les plagiats, mais il fut systématiquement débouté.
Monument funéraire à Jean-Daniel Hanbart
1857 : Médaillon funéraire à Jean-Daniel Hanhart
Jean-Daniel Hanhart était un contemporain d'Auguste Bartholdi, colmarien comme lui. Richissime, il légua de très fortes sommes aux paroisses locales à sa mort. En reconnaissance de ce geste la communauté religieuse de Colmar lui a fait faire un buste à son effigie, buste qui fut réalisé gratuitement par le sculpteur en vue des bonnes relations qu'ils entretenaient.
Martin Schongauer
1860 : Statue de Martin Schongauer
Martin Schongauer était un peintre et un graveur du XVe siècle (1450-1491), il a travaillé sur le retable de la Vierge au buisson de rose dans l'ancienne église des Dominicains. Sa statue fut réalisée en 1860 en grès, une pierre inhabituelle pour Bartholdi. Cette statue est visible de nos jours dans le choeur de la chapelle d'Unterlinden.
1861 : Quatre statues allégoriques
Les jeunes années d'Auguste Bartholdi lui ont permis de singer quelques oeuvres méconnues de qualité, par exemple les quatre statues allégoriques de l'Orfèvrerie, de l’Étude, de la Gravure et de la Peinture. Les deux premières statues citées sont au musée de la vie romantique, à Paris, les deux autres sont au musée Bartholdi de Colmar.
Joseph Bruat
1864 : Statue de Joseph Bruat
Né à Colmar en 1796, Joseph Bruat fut élevé au grade amiral. La ville lui a rendu hommage par l'érection de cette statue inaugurée en 1864. Initialement sur un bassin en grès, la fontaine fut détruite par l'occupation allemande de 1940. A l'issu de la guerre le monument fut classé Monument Historique (1946) et un nouveau bassin fut créé en 1958. Les têtes des sculptures originales sont conservées au musée Bartholdi de Colmar.
Le génie Funèbre
1866 : Le Génie funèbre
Oeuvre en bronze assez simple d'Auguste Bartholdi, cette statue représentant la douleur de la perte d'un être proche a été faite pour orner la tombe de Georges Nefftzer, décédé à l'âge de 17 ans et enterrée au cimetière Montmartre. La famille Nefftzer en fit don plus tard au lycée Bartholdi de Colmar, qui l'installa dans l'escalier.
1866 : Buste d'Edouard de Laboulaye
Buste d'Edouard de Laboulaye, ami d'Auguste Bartholdi et brillant historien des Etats-Unis, fait en 1866.
Arrighi de Casanova
1867 : Statue d'Arrighi de Casanova
Cette statue fut inaugurée le 17 mai 1867 à Corté, en Corse. Imaginée et construite par Auguste Bartholdi, y compris le socle, elle trône sur la place qui lui est consacrée, celle du duc de Padoue. Il s'agit d'une statue en bronze, fondue par les ateliers Thiébaut. Son financement a été assuré par une souscription publique à laquelle Napoléon III versa 2000 francs.
Petit vigneron alsacien
1869 : Le petit vigneron alsacien
Commande de la ville à Bartholdi, c'est en 1869 que ce dernier livra son "petit vigneron alsacien", une petite statue mise en place dans une niche de l'angle Sud-Ouest de la halle du Marché couvert. De nos jours cette statue est à l'abri au musée Bartholdi de Colmar, une réplique ayant pris sa place dans l'espace public. Il faut noter la présence d'une autre réplique à Princeton, aux Etats-Unis, elle a été offerte aux Américains suite au jumelage des deux villes.
Vercingétorix
1870 : Statue de Vercingétorix
Réalisée dès 1870 par Auguste Bartholdi, la statue équestre de Vercingétorix est une oeuvre monumentale en bronze placée sur un piédestal grandiloquent au centre-ville de Clermont-Ferrand. Elle n'y a été mise qu'en 1903 (inauguration le 12 octobre 1903), après avoir été exposée à l'Exposition Universelle de 1900, puis rapatriée à Clermont-Ferrand en 1902 dans la cour du Palais universitaire. Pour l'anecdote, il faut savoir que le jour de l'inauguration fut mémorable : L'afflux de convives fut tel que la nourriture manqua au banquet qui suivit, et la journée se termina dans un horrible pugilat qui finit au tribunal...
1870 : Monument funéraire de Marguerite Louise Scheurer
Auguste Bartholdi fit en 1870 un médaillon funéraire en marbre à la mémoire de Marguerite Louise Scheurer, concitoyenne de Colmar née Berdot (Colmar, 1832 - 1870). Il est visible au cimetière du Ladhof.
A Gambetta les Alsaciens reconnaissants
1872 : A Gambetta les Alsaciens reconnaissants
Il s'agit d'un ensemble de bronze de taille modeste par rapport à ses autres oeuvres. Cette statue représente une femme tenant dans ses bras son mari décédé, elle a un air vengeresse. Un enfant l'accompagne. Cette mise en scène représente la perte de l'Alsace-Lorraine lors de la guerre de 1870, toute proche. Le financement a été assuré par une souscription publique, 12 villes ont donné et leurs sceaux figurent sur la statue. Le socle est en marbre rouge.
Monuments funéraires des gardes nationaux
1872 : Monuments funéraires des gardes nationaux
C'est une oeuvre assez originale que ce monument, il s'agit de deux pierres tombales disjointes laissant passer le bras d'un combattant tentant d'attraper une baïonnette. Ce monument a été financé par une souscription publique en 1871. Détérioré par les allemands en 1940, il est restauré en 1945. Il est fait en marbre et en bronze.
1872 : Monuments funéraires de Gustave Saltzmann
Ce monument funéraire est à la mémoire de l'artiste-peintre Gustave Saltzmann (Colmar, 1811 – Nyon, Suisse, 1872). Il se trouve au cimetière de Lancy, en Suisse.
Vauban
1873 : Statue de Vauban
Sur une demande de 1866, Bartholdi réalisa en 1972 cette statue de Vauban dans une posture de grande sérénité pour la ville d'Avallon. Elle fut fondue dans les ateliers de Barbedienne et fut inaugurée à l'extrémité de la place d'armes, le 26 octobre 1873. Le temps mis à exécuter cette commande se justifie par deux éléments : Un désaccord avec un représentant du Conseil des bâtiments civils, Félix Duban, et son voyage aux Etats-Unis, effectué en 1871, l'Est de la France étant alors sous domination prussienne.
1874 : Bas-relief de l'Église unitarienne baptiste de Boston
Commande américaine, Bartholdi sculpta quatre anges trompettistes représentant les Quatre Etapes de la vie chrétienne. Il s'agit d'un relief ornant le clocher de l’Eglise First Baptist Church, à Brattle Street, Boston (Etats-Unis).
1874 : Tympan d'église, Boissy St Léger
Le tympan de l'église de Boissy St Léger a été sculpté par Bartholdi, en 1874.
Champollion
1875 : Statue de Jean-François Champollion
Cette statue fut initialement prévue pour être réalisée en bronze, mais le coût en était trop élevé. Auguste Bartholdi se décida donc pour le marbre, qu'il sculpta d'un bloc. Cette statue fut acquise par le ministère des Beaux-Arts et installée dans la cour du Collège de France, suite à son exposition au salon de 1875. Le plâtre original réalisé dès 1867 a été donné à la ville de Grenoble par la veuve de Bartholdi, qui le remisa pendant 60 ans dans les locaux du lycée Champollion. En 1995 ce plâtre fut de retour au musée de Grenoble, où il avait été très temporairement exposé.
1875 : Défenseurs de Brisach
Sculpture dédiée aux défenseurs de la ville de Brisach, à Neuf-Brisach. Elle est à la porte de Bâle.
Lafayette
1876 : Statue de Lafayette
Cette statue en bronze rend hommage au général Lafayette, qui apporta son génie militaire français et ses troupes à la cause de l'indépendance des Etats-Unis. Réalisée en 1873 et inaugurée en 1876, cette statue est un don pour remercier les Etats-Unis de l'aide apporté à la France lors de la guerre de 1870.
Fontaine du Capitole
1878 : Fontaine du Capitole
La fontaine du capitole se trouve à proximité... du Capitole, le siège du parlement américain, dans le parc Bartholdi. C'est une oeuvre réalisée inaugurée en 1878 et présentée lors de l'exposition du centenaire de Philadephie, en 1876.
1879 : Statue de Gribeauval
La statue de Gribeauval se trouve dans la cour des invalides, à Paris.
Lion de Belfort
1880 : Lion de Belfort
Le lion de Belfort est une statue commémorant la résistance de la ville de Belfort face à l'occupant prussien lors du siège de 1870-1871. A l'origine ça ne devait être qu'une simple statue sans trop d'importance, mais Auguste Bartholdi vit les choses en grand et proposa un symbole de puissance et de furie, le lion. Celui-ci est rugissant, plein de vie, on le sent blessé mais agressif : Tout l'image que voulait recevoir la ville suite à cette demande. Il a été classé monument historique en 1931.
Réplique du lion de Belfort
1880 : Réplique du Lion de Belfort (Paris)
Il s'agit d'une réplique du Lion de Belfort, construit à partir d'un modèle de plâtre au tiers de la taille normale. Présenté au salon de 1878 à Paris, la statue issue de ce plâtre fut achetée par la ville de Paris pour 20000 francs. Elle fut installée place Denfert-Rochereau sur un socle imposant. Il faut dire que la statue elle-même, faite en plaques de cuivre repoussées, mesure 7m de long.
Rouget de l'Isle
1882 : Statue de Rouget de l'Isle, Lons-le-Saunier
Originaire de Lons-le-Saunier, Rouget de l'Isle était un officier français. Il est connu pour avoir été l'auteur de la Marseille, l'hymne national français. Sa statue a été faite par Auguste Bartholdi, elle a été inaugurée en 1882.
Statue de Diderot, Langres
1884 : Statue de Diderot, Langres
Cette statue en bronze se trouve à Langres. Elle est placée place Diderot sur un piédestal en pierre cylindrique peu élevé, ce qui permet de mieux voir la statue. Cette dernière est en bronze, elle a été inauguré en 1884, soit pendant la fin de la construction de la Statue de la Liberté.
1884 : Musée des Beaux-Arts
Entre 1877 et 1884 Auguste Bartholdi travailla sur le bâtiment du musée des Beaux-Arts de Rouen, il sculpta les décors.
Fontaine Bartholdi, Reims
1885 : Fontaine Bartholdi, Reims
Cette fontaine était une commande de la ville de Reims. Elle se composait de 3 cariatides dos à dos soutenant une vasque d'où coulait l'eau. Installée place de la République, elle fut détruite pendant la première guerre mondiale et définitivement démontée en 1923. Elle était connue pour être la "Fontaine Bartholdi", preuve que le nom du sculpteur était, en 1885, largement connu.
1885 : Médaillon funéraire de Charles Penquer
Encore un médaillon funéraire, celui-là est à la mémoire de Charles François Auguste Salaün Penquer (Lesneven, 1809 – Brest), 1882 maire de Brest (1871-1881). Bartholdi sculpta les ornements de la tombe du défunt qui se trouve au cimetière St Martin de Brest.
Monument funéraire Jundt
1885 : Monument funéraire Gustave Jundt
Très original monument funéraire, composé d'une fillette tendant le bras vers le buste du défunt. Ce monument est visible au cimetière Montparnasse, à Paris. Gustave Jundt était un peintre. (Strasbourg, 1830 – Paris, 1884)
Statue de la Liberté
1886 : Statue de la Liberté, New-York
Cette statue est le chef d'oeuvre de Bartholdi, ce site Internet lui est consacré. Voyez les autres pages de ce site pour les détails.
Fontaine Roesselmann
1888 : Fontaine Roesselmann
Jean Roesselmann était un prévôt de Colmar, mort en 1262 en défendant l'indépendance de la ville face à l'évêque de Strasbourg. La ville de Colmar lui rendit hommage en 1888 avec cette statue en bronze. A noter que le visage de la statue est celui d'Hercule de Peyerimhoff, maire, contraint d'abandonner son mandat face aux autorités allemandes, pendant la période d'annexion de 1871.
1888 : Monument funéraire de Paul Bert
Paul Bert était résident général du Tonkin, au Viêt-Nam. Bartholdi lui sculpta son monument funéraire (Auxerre, 1833 – Hanoi, 1886), dont la tombe est au cimetière St Amâtre, à Auxerre.
1890 : Monument funéraire d'Emile Hubner
Monument funéraire d’Emile Hubner (Mulhouse, 1821 – Paris, 1888). Il était ingénieur et industriel. Sa tombe se trouve dans le cimetière de l'avenue du Repos, à Mulhouse.
1890 : Monument funéraire d'André Robberechts
Monument funéraire d’André Robberechts (Bruxelles, 1798 – Paris, 1860), violoniste et compositeur. Sa tombe se trouve au cimetière Montparnasse, à Paris.
Gambetta
1891 : Statue de Gambetta
C'est à proximité du parc de St Cloud que se trouve ce joli monument à la gloire de Gambetta. La statue elle-même est en bronze mais les autres statues sont en marbre. Elles représentent des mères-courage dans l'adversité du pays. Il faut dire que ce monument a été construit par la volonté de l'Alsace et de la Lorraine, alors sous protection prussienne.
1890 : Monument funéraire de Théodore Deck
Monument funéraire de Théodore Deck (Guebwiller, 1823 – Sèvres, 1891), céramiste. Bartholdi en a réalisé les ornements de la tombe qui se trouve au cimetière Montparnasse, à Paris.
1890 : Monument funéraire de Jean-François Soitoux
Monument funéraire de Jean-François Soitoux (Besançon, 1816 – Paris, 1891). Elle a été faite en collaboration avec Maximilien Bourgeois. Il s'agit d'une statuaire, elle se trouve au cimetière Montparnasse, à Paris.
Fontaine Bartholdi
1892 : Fontaine Bartholdi
Cette fontaine est un très joli ensemble équestre en bronze. Elle fut réalisée en 1888, elle devait initialement être livrée à la ville de Bordeaux qui la refusa à cause de son coût trop élevé. Montrée à l'Exposition universelle de 1889 elle fut achetée par la ville de Lyon pour orner la place des Terreaux en 1891. Elle change de place en 1992. Elle représente la France sous les traits de Marianne et les 4 fleuves de France (ses chevaux).
Christophe Colomb
1893 : Monument à Christophe Colomb
Ce monument se trouve à Rhodes Island, aux Etats-Unis, dans la ville de Providence, très fréquentée par les personnalités américaines de l'époque.
Gustave Hirn
1894 : Statue de Gustave Hirn
Gustave Adolphe Hirn était un physicien, mathématicien, astronome et philosophe dont les savoirs ont été mis en application dans l'exécution de machines industrielles. Cette statue le commémorant est en bronze, elle a été inaugurée en 1894.
La Suisse secourant Strasbourg
1895 : La Suisse secourant Strasbourg
Il s'agit d'une sculpture en marbre d'Auguste Bartholdi, en place à Bâle (Suisse). On y voit un groupe de 4 personnages. L'un représente la Suisse, protectrice envers la ville de Strasbourg (deuxième personnage) qui est soutenu par l'amour de la Patrie (Troisième personnage). Le quatrième personnage est un enfant en pleurs.
Lafayette et Washington
1895 : Statues de Lafayette et Washington
Mise sur la place des Etats-Unis, en remplacement de la réplique de la statue de la Liberté que les Etats-Unis ont offert à la France en remerciement de la vraie statue, cet ensemble représente deux personnalités, l'une française, l'autre américaine, prégnante dans l'histoire des Etats-Unis. Cet ensemble est en bronze, elle fut offerte par les Etats-Unis à la France. Elle se trouve sur le haut de la place.
1896 : Monument funéraire de Frédéric Faudel
Médaillon funéraire en bronze dédié à Frédéric Faudel (Colmar, 1826 – 1893), médecin, archéologue, naturaliste. Bartholdi a fait l'ornement de la tombe du défunt, conservé aujourd’hui au musée Bartholdi de Colmar.
Fontaine Lazare de Schwendi
1898 : Fontaine Lazare de Schwendi
Lazare de Schwendi fut le commandant de l'armée impériale de Hongrie au XVIe siècle (1522-1583). Son fait d'arme est d'avoir ramené en Alsace le cépage de Tokay, c'est la raison pour laquelle la statue brandit dans sa main une grappe de raisin de ce cépage. Cette statue est en bronze, elle a été inaugurée en 1898, elle est au sommet d'une fontaine qui a été détruite pendant la seconde guerre mondiale, puis reconstruite dans un style plus moderne.
1896 : Monument funéraire de Georges Kern
Médaillon funéraire de Georges Kern (Eckartswiller, 1820 – Colmar, 1898), organiste, compositeur. Bartholdi a fait l'ornement de la tombe du défunt.
1901 : Monuments des soldats français morts à Schinznach
Il se trouve en Suisse, au cimetière de Birr-bei-Brugg.
Tonnelier alsacien
1902 : Tonnelier alsacien
Cette statue est une commande de la bourse aux vins de Colmar, un établissement qui avait aménagé en 1898 dans un immeuble de style renaissance. Cette statue avait pour but de magnifier la façade, en surmontant son pignon. Elle a été inaugurée en 1902. De façon assez inhabituelle, cette statue a été faite en bronze.
Grands soutiens du Monde
1902 : Grands soutiens du Monde
Terminée en 1902, cette statue représente les allégories de la Justice, du Patriotisme et du Travail, trois piliers du fonctionnement du Monde selon les commanditaires de la statue. Cette dernière fut installée en 1909 dans la cour intérieure du musée Bartholdi de Colmar. Elle fut également présentée en 1902 au Salon de Paris.
1904 : Monument funéraire du Sergent Hoff
Monument funéraire du Sergent Hoff (Marmoutier, 1836 - Paris, 1902). Il s'agit d'une oeuvre posthume située au Père-Lachaise, à Paris.
1906 : Monument à la mémoire des ballons et pigeons du Siège de Paris...
Il s'agit d'une oeuvre posthume. Son intitulé exact est très long : 'Monument à la mémoire des ballons et pigeons du Siège de Paris; aux héros des postes, des télégraphes, des chemins de fer, des aéronautes et des colombophiles de 1870-1871'. Il a été détruit en 1941.
Trois sièges
1913 : Monument des trois sièges
Ce monument est une oeuvre posthume d'Auguste Bartholdi, il n'en aura dessiné que les plans. Ce sont ses élèves Louis Noël et Jules Déchin qui la réalisèrent. Le monument représente la France (Les 4 personnages du sommet) protégée par Denfert-Rochereau, Lecourbe et Legrand, les 3 officiers défenseurs de la ville de Belfort lors des trois sièges de 1814, 1815 et 1870.