Fantastique monument pékinois, la Cité Interdite mériterait largement plusieurs jours de visite, mais malheureusement bien rares sont les personnes qui ont cette possibilité car la capitale chinoise regorge de trésor à visiter, sans compteur les inévitables excursions vers la grande muraille de Chine qui occupe une bonne partie du temps passé sur place. C'est bien dommage car même si seulement la moitié de la cité interdite se visite, il y a énormément de choses à voir et n'y passer ne quelques heures peut être frustrant.
Néanmoins, même si la visite doit se faire en quelques heures, elle vaut largement le coup tant l'on est emmerveillé par l'architecture du site, ses décorations, et surtout ses pièces de musée.
Horaires et tarifs
La cité interdite est ouverte tous les jours de l'année, de 8h30 à 17h (16h30 du 15 octobre au 15 avril) En plein été il arrive qu'elle ouvre dès 8h du matin, pour fluidifier le trafic des visiteurs.
Le prix du billet est de 60 yuans, soit un peu plus de 8€. Attention, vu que le cours du yuan est fluctuant, cette conversion est peu fiable.
Comment venir sur place
L'idéal est de venir à métro. Les stations de métro les plus proches sont Tiananmen Est et Tiananmen Ouest. Pour être au plus proche, prenez les sorties Nord.
Les collections
Si ce monument est aussi appelé "Musée du palais", ce n'est pas pour rien, car au-delà de la visite des bâtiments, qui sont en soit suffisant pour être impressionné, il abrite un des plus grand musée national de Chine. Les collections sont réparties dans plusieurs pavillons et sont classées sous six thèmes :
- Trésors impériaux
- Horloges
- Céramiques et porcelaines
- Objets d'art antiques
- Peintures chinoises
- Bronzes
On peut visiter librement chaque pavillon et donc découvrir non seulement le bâtiment, sa décoration, son ameublement, mais aussi les éventuelles collections qui y sont exposées. Il peut s'agir d'expositions permanentes ou temporaires. Le principal défaut de ces collections, c'est leurs présentations qui laissent quand même à désirer.
En savoir plus sur le Musée et ses collections.
Quelques impressions sur Pékin
Pékin, la Cité interdite, la place Tian-an-Men, les derniers Hutongs, les rues à Shopping et la Grande Muraille... Tout ça est à moins d'une nuit de Paris.
Pékin peut être comparé à de la soie. Des kilomètres de soie sauvage jetés tout-à-trac sur des étals brinquebalants. C'est du cachemire, aussi. De la noble maille qui donne des écharpes ou des pulls hors de prix. Et puis des vestes aussi, des chemises, des pantalons, des chaussures dernier cri... Ca marchande sec, rue de la soie. Et du coup, ça fait passer la capitale chinoise dans une pratique ultra-légère, un marché aux puces transbahuté à 10 000 Kms de tout préoccupation culturelle.
On peut émettre une certaine réserve quand à l'idée de partir si loin, celle de filer pour quelques jours à l'autre bout du monde et de perdre son temps en banal shopping. En fait, on a tort, car une matinée passée à chinoiser sur des prix déjà dérisoires n'interdit en rien une après-midi employée à arpenter l'histoire, à franchir les murs rouges de la Cité interdite. Bien au contraire. Le culturel succède alors au ludique, contredisant du même coup l'arbitraire d'une dialectique "voyage mineur" / "voyage majeur". Ainsi donc on feuillette le patrimoine pékinois chez feu sa majesté l'empereur. Ou plutôt on la visionne puisque depuis le passage de la caméra de Bertolluci, on a carrément l'impression d'arpenter les décors de son film. Avec en bonus l'âme de l'Impératrice douairière Cixi, très présente, pour rigolote pour deux sous, et qui hante la partie Nord du complexe... Tout ça est grandiose, démeusuré, et même un peu glacé.
Dehors l'histoire contemporaine pétarade et embouteille la place Tian-an-Men. Elle pédale, aussi. Alors pédalons avec les Chinois et louons un vélo pour une somme modique. L'aventure est formidable, elle permet de se fondre dans la masse des deux roues et de sentir la ville au plus près de sa base. On se risque dans les hutongs, vieux quartiers de Pékin s'apparentant plus aux favellas de Rio qu'aux centres historiques des villes européennes. Les maisons sont basses, les parpaings à peine cimentés, la tôle ondulée brune de rouille, des popotes sont installées à même les venelles et les coiffeurs ambulants tondent à ciel ouvert. Un monde à la Tintin qu'on goûte estomaqué en fin d'après-midi, juste avant de s'installer autour d'une table ronde pour un diner de canard laqué.
Le secret de la réussite d'un si court voyage, d'une escapade de quelques jours, réside dans la sélection. Surtout ne pas essayer de tout voir, et s'interdire de culpabiliser. Tout de même, après la Cité interdite et la place Tian-an-Men, un tour à la Grande Muraille et au Palais d'été s'impose. L'échappée prend une jourée aller-retour, et grave dans les mémoires une impression aussi radicale que définitive : Il faudra revenir.
La muraille est là depuis quelques année, elle attendra bien un peu plus.
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