Voici les sept merveilles du monde moderne, une liste établie par la "New Seven Wonders Foundation", un organisme privé n'ayant rien à voir avec l'UNESCO.
Photos | Noms | Lieux |
Grande muraille |
La grande muraille | Pékin (Chine) |
Pétra |
La cité de Pétra | Pétra (Jordanie) |
Christ rédempteur |
Christ rédempteur | Rio-de-Janeiro (Brésil) |
Machu Picchu |
Le Machu Picchu | Cuzco (Pérou) |
Chichen Itza |
Chichen Itza | Valladolid (Mexique) |
Colisée |
Le Colisée | Rome (Italie) |
Taj Mahal |
Taj Mahal | Agra (Inde) |
Si les 7 merveilles du monde antique ont été listées de façon définitive dès l'antiquité sur la base de différentes listes établies précédemment, les 7 merveilles du monde moderne ont été désignées suite à un vote organisé par la "New Seven Wonders Foundation", une fondation créée par l'homme d'affaires suisse Bernard Weber lié à une entreprise de marketing privée. Il s'agit donc d'une initiative privée à but mercantile n'ayant absolument rien à voir avec l'Unesco, pourtant souvent crédité du projet.
Si on peut voir une volonté marchande derrière cette fondation, nulle doute que les organisateurs avaient une volonté de mettre en avant le patrimoine mondiale et rien que pour ça on peut les en féliciter. Les critères qui ont été retenus pour le choix définitif ont été l'esthétique bien sûr, mais aussi la complexité de mise en oeuvre dans le contexte historique, c'est à dire le fait que les architectes de l'époque aient réussi à le construire malgré le peu de possibilités qu'ils avaient de le faire. Un autre critère portait sur l'intérêt historique du monument. Ont été rejeté tous les exploits techniques réalisés dans un autre but qu'esthétique ou cultuel, comme les gratte-ciels ou les barrages hydrauliques, les monuments trop récents (la limite fut fixée à l'an 2000, au plus tardif), ainsi que les monuments dans un état de délabrement trop avancé. Sur les 177 dossiers présentés, seuls 21 ont été retenus, pour 7 lauréats. Un sur 3 donc. Les résultats ont été promulgués le 7 juillet 2007 à Lisbonne.
Utilité d'une telle liste
A qui profite l'établissement de cette liste ? Peut-on légitimement se demander. La réponse se trouve à la "NewOpenWorld Corporation", une entreprise qui détient les droits à travers la fondation. Les bénéfices engendrés par les nombreux appels téléphoniques et les votes par SMS sont arrivés sur les comptes en banque de l'entreprise qui dit avoir versé la moitié participer à l'entretien de différents édifices du patrimoine mondial. L'autre moitié entre dans l'entreprise pour son fonctionnement.
L'établissement d'une nouvelle liste des sept merveilles du monde semble donc une opération mercantile, bien que participant à l'amélioration du patrimoine mondial. Elle a tout de même permis de mieux faire connaître ce patrimoine et rien qu'en ça c'est une raison suffisante pour l'avoir fait. Les bénéficiaires sont donc les pays, et indirectement les sites touristiques, où se trouvent ces merveilles.
Comment ont été organisés les votes ?
C'est assez simple, le grand concours fut lancé à l'occasion des Jeux Olympiques de 2000 à Sydney. A partir de ce jour quiconque voulait voter pouvait envoyer un SMS (surtaxé) ou faire un appel téléphonique (surtaxé aussi) auprès d'un serveur vocal qui enregistrait le vote. Chacun pouvait voter deux fois, une par SMS l'autre par téléphone. Un tel système est forcément risqué : Les pays dont la population est importante a forcément plus de chance de voir son monument sélectionné que les petits pays, surtout si la population a un niveau de vie leur permettant de disposer de téléphones portables. On voit donc mal comment la Jordanie a pu obtenir que la cité de Pétra soit sélectionnée, alors que les Etats-Unis n'ont pas obtenu la statue de la Liberté.
Et fait c'est dû aux pouvoirs politiques des différents pays qui n'hésitèrent pas à mettre en place des systèmes de vote par serveurs automatisés, vote devenant gratuit, le coût de l'appel étant pris en charge par l'Etat. De plus le Brésil, par exemple, a fait une campagne publicitaire énorme pour sensibiliser sa population à l'importance d'avoir le Christ rédempteur dans la liste, ce qui le favorisa forcément. En France la Tour Eiffel ne bénéficia pas d'un tel engouement populaire.
Mais ce n'est pas tout. Si on regarde les chiffres, on constate que le site de Petra a obtenu 14 millions de vote, ce qui est énorme... pour un pays de 7 millions d'habitants... Certes d'autres votants on pu choisir Petra sans être jordanien mais l'écart entre le nombre de votes et la population est très étrange, il est le reflet de la mise en place de système d'appels automatiques qui ont fausser le principe même de vote.
Bon, ce dévoiement pourrait être grave, et il l'est probablement, mais si ça n'avait pas eu lieu nul doute que la liste aurait été celle des monuments dont la population est la plus importante, ce qui finalement n'est pas tellement mieux.
Les sites concurrents
Les 21 dossiers déposés étaient tous de grandes qualités. Il y avait un peu de tout comme type de monuments. Certains étaient issus de l'époque industrielle, comme la Statue de la Liberté ou la Tour Eiffel, d'autres représentaient un ensemble architectural comme la ville de Tombouctou ou le Kremlin, véritable ville dans Moscou, , certains étaient plus classiques (L'Alhambra, l'opéra de Sydney, la basilique Ste Sophie) et enfin trois d'entre eux étaient des monuments très anciens, l'acropole d'Athènes, Stonehenge et les Moaïs de l'île de Pâques. On peut imaginer que l'acropole a été écarté pour sa trop grande proximité avec les merveilles antiques par rapport auxquels elle est plus jeune de peu de temps, mais c'est sûrement plus pour sa proximité avec l'époque et le lieu car Stonehenge, par exemple, est bien plus ancien.
L'acropole (Athènes, Grèce)
L'Alhambra (Grenade, Espagne)
Angkor (Cambodge)
Le Kremlin (Moscou, Russie)
Le château de Neuschwanstein (Allemagne)
La Statue de la Liberté (New-York, Etats-Unis)
Les temples de Kiyomizu-dera (Kyoto, Japon)
Stonehenge (Royaume-Uni)
L'opéra de Sydney (Australie)
Les Moaïs (île de Pâques, Chili)
La tour Eiffel (Paris, France)
La Basilique Sainte-Sophie (Istanbul, Turquie)
La ville de Tombouctou (Mali)
La Pyramide de Khéops (Le Caire, Égypte)
A noter la présence de la pyramide de Kheops, en Egypte, seul monument qui aurait pu se trouver dans les deux listes, celles des 7 merveilles du monde antique et moderne. Elle fut exclue des 21 dossiers présentés et désignée comme une "merveilles honoraire".
Consultez la liste des 7 merveilles du monde antique : Découvrir la liste antique.