Le Christ rédempteur a fait l’objet de plusieurs controverses durant sa construction. La toute première a concerné le type de statue, et elle est apparue peu de temps après le concours du Cercle catholique durant lequel le projet de Silva Costa fut choisi.
Controverses sur la paternité de la statue
Lorsqu'il obtint la construction de la statue, l'Eglise protégea tout naturellement les droits qui y sont liés à travers un acte public. Ce document fut signé par da Silva Costa le 26 Juin 1925. Ce qu'il contenait rejetaient les droits que prétendait avoir Paul Landowski, le sculpteur, du moins c'était l'avis du directeur juridique de l'archidiocèse de Rio, Claudine Milione Dutra. En effet Paul Landowski, français, revendiquait les droits judiciaires de l'image du Christ rédempteur puisqu'il en était le sculpteur. C'est dans la deuxième clause de l'acte que les droits d'auteur du projet allèrent à la Commission du Monument du Christ Rédempteur, une commission réunie pour s'occuper du devenir de la statue.
La clause suivante concerne le sculpteur : "Paul Landowski devait céder ses droits sur la statue sous peine de résiliation du contrat. Les droits moraux de ceux qui ont collaboré dans le bâtiment sont conservés. Cependant, d'autres droits sont affectés à l'Archidiocèse. Le Christ rédempteur est le résultat d'équipe. Silva Costa est l'auteur du projet et le constructeur. Les dessins sont signés du peintre et graveur Carlos Oswald. L'ingénieur Hector Levy était le maître d'oeuvre. Pedro Fernandes Vianna da Silva, homme d'église, était responsable de la supervision. En 1924, avec des dessins, des études et des modèles dessinés manuellement, Silva Costa d'est rendu en Allemagne, en Italie et en France où il a choisi d'embaucher Landowski. Toujours à Paris, il a choisi Albert Caquot pour les calculs de la structure. Sculptés en grandeur nature par Landowski en France, les moules de la tête et les mains ont été envoyés au Brésil par morceaux."
Controverse vis-à-vis des autres religions
En dépit des critiques des protestants et des représentants des autres religions le ministre des Finances, Homero Baptista, a autorisé le projet. Mais l’avocat général de la République Rodrigo Otavio prétendit que cette statue était contraire à la Constitution. Ferme, le comité pour l’édification du monument commanda des avis juridiques à des spécialistes pour contrecarrer ce point. En même temps une pétition fut lancée pour la promotion du monument, 20 000 signatures furent récupérées. Face au front des autres religions les représentants de l’Etat, à travers le livre "Corcovado, la montagne de la conquête de Dieu" de Joseph Scevola Semenovitch, soutinrent que "Si un représentant d'une autre religion avait demandé la construction d'un de ses symboles en haut de Corcovado, ça lui aurait été accordé".
Les catholiques avançant toujours plus loin et rapidement dans ce projet obtinrent l'autorisation de la construction en Février 1922 et en Octobre de la même année, la première pierre fut posée. Cette controverse s'est éteinte à ce moment.
Controverse vis-à-vis de la forme
A l'époque de la construction, dans les années 20, la statue proposée était un Christ tenant dans sa main droite un globe terrestre et dans sa gauche une grande croix. Pour le peuple, ce Christ était devenu "le Christ au ballon", une image peu flatteuse dans un pays où le football est proche d’une religion, y compris à cette époque. La critique la plus sévère est venue de Flex Ribetiro, professeur à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Ce dernier écrivit un article dans le journal "El païs" (une institution au Brésil) appelant à ne pas laisser la statue ainsi. Sa colère se calma quand on demanda à Silva Costa de redessiner son œuvre. Il fallait désormais que cette statue ait une signification forte, qu’elle soit un symbole de catholicisme. Elle devait aussi être vue de loin.
Controverse pour cause de plagiat
Mais une fois son nouveau design fini, celui que l’on doit à Carlos Oswald, il fallut l'enregistrer à l'École Nationale des Beaux-Arts. Et là, surprise, survient une autre difficulté. Le comité chargé d'examiner la nouvelle forme de la statue n’a pas accordé son enregistrement à Silva Costa car l'un des trois membres, Morales de Los Rios l’a accusé de plagiat. Il affirma que ce nouveau projet est trop inspirée du Christ des Andes (ouvert en 1904 à la frontière entre l'Argentine et le Chili) Le dossier a fini par être donné à un autre comité qui le valida quand même, mais ceci fit perdre du temps au projet.
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