Le Bengale Occidental se trouve à l'Est de l'Inde. Il compte 75 millions d'habitants pour une superficie de 87853 km2. La capitale de l'état est Calcutta. On y parle le bengali. Le nord du Bengale est dominé par l'Himalaya alors que le sud est constitué de plaines fertiles. Le Gange et le Brahmapoutre forment un gigantesque delta avant de se jeter dans le Golfe du Bengale. L'état est l'un des plus arrosé du pays (entre 200 et 800 mm d'eau pendant les mois de mousson.)
Le Bengale Occidental est encore considéré comme le coeur culturel de l'Inde. De nombreux intellectuels et artistes y sont nés (le poète Rabendranath Tagore, le cinéaste Satyajit Ray). L'état est le principal producteur de jute. Il est célèbre pour ses tigres, ses plantations de thé de Darjeeling, ses saris de soie.
Histoire
L'histoire du Bengale est antérieure à l'arrivée des aryens en Inde. Le Mahabharata mentionne certains de ses rois. Le Bengale est alors connu sous le nom de "Gauda" ou "Vanga". Intégré successivement aux empires Maurya et Gupta, le Bengale a aussi eu sa propre dynastie de dirigeants indépendants, les Pala, qui agrandirent le territoire pour englober les actuels Bihar, Orissa et Bangladesh. Le Bengale passa ensuite sous le contrôle des Sultans de Delhi, puis des Moghols, puis des nababs du Bengale.
Au XVIIe siècle les premiers colons européens s'installèrent dans la région. Les anglais réussirent à s'implanter mieux que les autres et au milieu du XVIIIe siècle ils prirent le contrôle effectif du Bengale. Calcutta devint alors la capitale du Raj britannique. À l'époque le Bengale incluait l'actuel Bangladesh, le Bihar, l'Orissa et s'étendait jusqu'à Agra. Au gré des décisions politiques, il fut plusieurs fois morcelé, notamment en 1905. Mais les mouvements de protestations furent tels que la partition fut annulée. En 1911, effrayés par les contestations nationalistes de plus en plus violentes, les anglais déplacèrent leur capitale de Calcutta à Delhi. Victime d'une grave famine en 1943 et d'affrontements communautaires en 1946, le Bengale fut coupé en deux à l'indépendance en 1947. L'ouest devenant le Bengale Occidental sous domination hindoue, l'est devenant le Pakistan Oriental sous domination musulmane. Ce dernier deviendra le Bangladesh en 1971.
Carte de la province du Bengale occidental
Carte du Bengale occidental
Calcutta
Traversée par la rivière Hooghly, Calcutta est la capitale du Bengale Occidental. Elle compte 12 millions d'habitants ce qui en fait la deuxième ville du pays derrière Mumbai (Bombay). Officiellement le nom de Calcutta est Kolkata depuis une décision du gouvernement prise le 24 août 1999. Mais cette modification est loin d'être entrée dans tous les esprits, y compris en Inde.
L'histoire de Calcutta, au regard de l'histoire indienne, est assez récente puisque la ville n'existe en tant que telle que depuis 1690. C'est en effet à cette date, le 24 août exactement, que Job Charnock, un fonctionnaire de la Compagnie des Indes britannique, reçut la permission de construire une usine à Sutanati. En 1698 la Compagnie obtient le droit de collecter les impôts fonciers sur les villes de Sutanati, Kalikata et Govindapur. À cette occasion les trois cités sont réunies en une seule baptisée Calcutta. En 1717, profitant de l'affaiblissement de l'empire moghol, la Compagnie obtient les droits de commerce sur le Bengale. En 1735 la population s'élève à 100 000 habitants.
Petit à petit le nabab du Bengale affirme son indépendance vis-à-vis du pouvoir moghol. Le 20 juin 1756 le nouveau nabab, Siraj, attaque Calcutta et s'empare du Fort William. De nombreux anglais mourront dans une des pièces du fort. L'épisode marquera les esprits et deviendra célèbre sous le nom de "nuit du trou noir". La Compagnie fait appel à Robert Clive qui dirige alors Madras. Le 2 janvier 1757 il reprend Calcutta aux côtés de l'Amiral Watson et le 23 juin il bat définitivement les troupes de Siraj lors de la bataille de Plassey. À partir de là, l'influence de Calcutta ne cessera de croître. En 1764, Mir Kasim, le nabab du Bengale s'allie avec l'empereur moghol Shah Alam et avec le nabab d'Oudh pour attaquer les anglais. Mais ces derniers mettent en déroute les troupes du nabab lors de la bataille de Buxar. Le 12 août 1765 clive signe un traité grâce auquel l'Angleterre obtient la collecte des impôts au Bengale, en Orissa et au Bihar.
Calcutta devient la capitale de l'empire britannique en Inde. En 1772 Warren Hastings est nommé gouverneur du Bengale puis gouverneur général l'année suivante. La population compte alors 200 000 habitants. Les gouverneurs se succéderont ensuite, étendant un peu plus la domination anglaise sur l'Inde.
Le Bengale devient également le foyer de la contestation pour l'indépendance. De nombreux mouvements de réforme naissent à Calcutta sous l'impulsion des intellectuels bengalis. Suite à de nombreux troubles et à l'échec cuisant de la partition du Bengale, les britanniques décident en 1912 de transférer la capitale de Calcutta à Delhi. Ce transfert n'empêcha pas Calcutta de continuer à croître, tant au niveau économique que démographique. La ville souffrit énormément lors de l'indépendance car sa population était composée d'hindous et de musulmans. Elle souffrit encore en 1971 lorsque la création du Bangladesh car elle vit l'afflux de milliers de réfugiés pakistanais. C'est à cette époque que Mère Thérésa fit connaître les problèmes de Calcutta au monde entier.
Aujourd'hui la ville est toujours aussi surpeuplée et présente aux visiteurs un visage souvent désespérant. Calcutta est toujours malgré tout la capitale culturelle de l'Inde et offre un charme incontestable et étonnant. Elle est dotée d'un métro.
Le fort William
Le fort actuel fut construit en 1781 sur les fondations de l'ancien prit d'assaut en 1756 par Siraj, le nabab du Bengale. Le nouveau fort pouvait abriter 10 000 soldats et était réputé imprenable. Il a une forme d'octogone irrégulier percé de sept portes. Le vaste espace qui entoure le fort, le Maidan, est traversé de canaux destinés à en inonder une partie en cas d'attaque. Il faut croire que la réputation du fort est fondée puisque depuis sa construction aucun coup de canon n'a été tiré.
Le fort est toujours occupé par les militaires et ses visites ne se font que sur autorisation.
La Victoria Memorial
Ce grand bâtiment de marbre, combinant architecture britannique et architecture moghole, est l'un des plus impressionnants vestiges de la présence britannique à Calcutta. Sa construction débuta en 1906 à l'instigation du Vice-Roi, Lord Curzon, en mémoire de la reine Victoria. Il ne fut inauguré que le 21 décembre 1921.
La statue d'un ange en bronze est posé en haut du dôme d'une hauteur de 61 mètres. Le hall d'entrée mesure 50 mètres de haut. Il est surplombé d'un balcon où l'on peut voir des peintures murales représentant la vie de Victoria.
Les autres pièces abritent quantité d'articles ayant appartenu à la reine, notamment son piano de bois rose, son bureau, des lettres et des manuscrits. On peut également voir le trône de marbre noir du nabab Siraj vaincu par clive en 1757 et une peinture de 6m sur 3m représentant le roi Edouard VII à Jaipur.
La Victoria Memorial
Le temple Birla
Ce temple de 49 mètres de haut est récent puisqu'il ouvrit ses portes en 1996 après 26 ans de construction. L'extérieur du temple est en grès alors que l'intérieur est en marbre. Des sculpteurs de toute l'Inde ont participé à sa construction notamment pour le délicat découpage des murs et des toits. Des extraits de la Baghavad Gita ont été gravés sur le marbre.
Le temple abrite les représentations de Radha, Krishna, Shiva et Durga.
Le temple Birla
Le temple de Dakshineswar Kali
Construit en 1855 par la rani Rashmoni, c'est là que le sage Ramakrishna aurait atteint l'illumination. L'endroit où il vécut dans le temple est toujours visible et ouvert aux visiteurs. Le temple est dédié à la déesse Kali dont la statue se trouve sur une fleur de lotus en argent. Le temple principal est entouré des 12 petits temple dédié à Shiva.
Le temple de Dakshineswar Kali
Le temple de Kali (Kaligath)
Construit en 1809 sur les rives de la rivière, le temple de Kali est un important centre de pèlerinage. Le lieu est en effet sacré car d'après la légende, un morceau du corps de la déesse serait tombé à cet endroit (Kalighat) lorsqu'elle fut découpée par Vishnu. La statue de la déesse est en pierre noire et décorée d'or et d'argent. Des chèvres sont toujours sacrifiées pour son culte et tous les ans la statue est baignée lors du snanyatra.
La cathédrale St Paul
La première pierre de la cathédrale fut posée par l'évêque Wilson en 1839 et elle fut inaugurée en 1847. Elle était la première "église épiscopale" d'Orient. Elle mesure 82 mètres de long pour 27 mètres de large. La tour d'origine de 61 mètres de haut fut détruite une première fois en 1897 après un séisme puis une seconde fois en 1934 après un nouveau tremblement de terre. Elle fut reconstruite en 1938 sur le modèle de la Bell Harry Tower de la Cathédrale de Canterburry.
À l'intérieur on peut voir de magnifiques vitraux et très beaux bancs en bois sculptés. Le mur est est recouvert de deux splendides fresques florentines. La tombe de l'évêque Wilson se trouve dans une petite pièce au sous-sol de la cathédrale.
La cathédrale St Paul
Le Belur Math
Le Belur Math est le siège de l'Ordre Ramakrishna. Il fut construit en 1938 à la mémoire de Sri Ramakrishna qui prêcha l'unité des religions au XIXe siècle. Le développement du Math fut surtout l'oeuvre de Swami Vivekananda. Les cendres des deux hommes ont été placées à cet endroit. Le bâtiment est le mélange d'une mosquée, d'un temple et d'une église.
Le Belur Math
La mosquée Nakhoda
Cette mosquée, la plus grande de Calcutta, fut construite entre 1926 et 1942 sur le modèle du mausolée de l'empereur moghol Akbar situé près d'Agra. La porte d'entrée de la mosquée est une imitation de la Buland Darwaza de la Jama Masjid de Fatehpur Sikri. Elle possède un large dôme et des minarets de grès rouge de 46m de haut. Elle peut accueillir jusqu'à 10000 fidèles.
La mosquée Nakhoda
Le writer's building
Ce bâtiment fut construit en 1780 pour abriter les avoués et les clercs de la Compagnie des Indes. Il abrita ensuite le Collège de Fort William puis devint un siège administratif. Aujourd'hui il est le siège du Secrétariat d'État. Sa façade de style corinthien ne fut ajoutée qu'en 1889. Des statues ornent le parapet du toit.
Le writer's building
Le pont d'Howrah
Officiellement baptisé Rabindra Setu, le pont d'Howrah fut construit en 1943 afin de faciliter le transport militaire entre Calcutta et la ville voisine d'Howrah. Aujourd'hui il est la principale porte d'entrée de Calcutta. Le pont mesure 450 mètres de long sur une seule arche et il est une merveille d'ingénierie. Il peut s'allonger de plus d'un mètre lors des grosses chaleurs d'été. Plus de 50 000 véhicules et 2 millions de personnes y transitent chaque jour.
N'oubliez pas qu'en Inde les ponts sont considérés comme des endroits stratégiques militaires et qu'il est formellement interdit de les prendre en photo.
La Shahid Minar
Baptisée originellement Ochterlony Monument par les anglais, cette colonne de 48 mètres de haut fut érigée en 1828 pour commémorer la victoire anglaise lors de la guerre népalaise de 1814. Le style est un mélange d'architecture syrienne, égyptienne et turque. En 1968 elle fut rebaptisée Shahid Minar (Colonne des Martyrs) en mémoire des combattants indépendantistes indiens. Les visiteurs peuvent gravir les 218 marches qui mènent au sommet mais seulement après avoir obtenu une autorisation délivrée par les forces de police.
La place qui entoure la colonne est un lieu de rassemblement habituel pour les manifestations ou pour les meetings politiques.
La Shahid Minar
Le temple de Pareshnath
Il s'agit d'un temple jaïna construit en 1867 et dédié à Shitalnatha, le dixième Tirthankara. Une lampe à huile brûle de manière continuelle. Le temple est entouré d'un arboretum orné de nombreuses effigies jaïnas. Trois autres temples se trouvent à proximité dont un dédié à Mahavira, le 24ème Tirthankara.
Le temple de Pareshnath
Le Raj Bhavan
Ce palais fut édifié entre 1797 et 1803 pour servir de résidence au Gouverneur Général. Le Bhavan possède six portes surmontées d'un lion, symbole de l'empire britannique. Une collection d'antiquités se trouve à l'intérieur, dont le trône de Tipu Sultan. Un beau jardin entoure le bâtiment. Aujourd'hui le Raj Bhavan abrite la résidence du Gouverneur du Bengale.
Le Raj Bhavan
Darjeeling
Gros bourg situé à 2134 mètres d'altitude, Darjeeling est synonyme de thé dans le monde entier. Son climat montagneux permet d'échapper aux grosses chaleurs et à l'humidité de la plaine.
Ce sont les anglais qui en firent une station climatique pour leurs soldats et un poste avancé en raison de sa proximité avec le Népal et le Tibet. À l'époque où ils s'installèrent à Darjeeling au début du XIXe siècle, la région appartenait aux Gurkha qui l'avait eux-mêmes prise au raja du Sikkim. La ville se développa ensuite rapidement grâce à l'immigration népalaise. Aujourd'hui encore la plus grande partie de la population parle le népalais et la région bénéficie depuis une quinzaine d'années d'une autonomie administrative.
On peut accéder à Darjeeling par un petit train qui serpente à flanc de montagne. Des treks sont organisés pour monter encore un peu sur les hauteurs et permettent d'avoir de très belles vues sur l'Himalaya, notamment sur le Kanchenjunga, point culminant de l'Inde avec ses 8598 mètres d'altitude. Les visites organisées dans les plantations de thé vous permettront d'en voir la fabrication.
La Tiger Hill
La colline du Tigre se trouve à 11 km de Darjeeling et doit sa célébrité à son incroyable panorama sur la chaîne himalayenne. On peut voir certains des plus hauts sommets du monde : l'Everest (8848 m), le Lhotse (8501 m), le Kanchenjunga (8598 m) et le Makalu (8475 m). Le départ vers Tiger Hill se fait en général aux petites heures du matin pour pouvoir assister au lever de soleil. Prévoyez donc des vêtements chauds.
Les jardins botaniques de Lloyd
En 1878, W. Lloyd, le célèbre banquier anglais, fit dont de 16 hectares de terrain et demanda à Sir Ashley Eden d'en faire l'un des plus beaux jardins d'Asie. Les jardins permettent d'avoir un aperçu de la diversité des plantes himalayennes mais on peut y voir des dizaines d'espèces de plantes originaires du monde entier (Europe, Afrique, Amérique, Chine, Japon, Australie, etc.)
Les jardins botaniques de Lloyd
Le temple Dhirdham
Ce temple hindou fut construit en 1939 sur le modèle du temple Pashupatinath de Katmandou au Népal.
Le temple Dhirdham
Le Gompa Bhutia Busty
Les gompas sont des monastères bouddhistes. Le Bhuttia Busty se trouvait à l'origine sur l'Observatory Hill. Il fut reconstruit au XIXe siècle à l'endroit actuel après avoir été pillé par les Népalais. En 1934 un séisme le détruisit. Il fut de nouveau reconstruit grâce au raja du Sikkim. Il y a plusieurs autres gompa dans la région : le gompa Ghoom, le gompa Aloobari, le gompa Thupten Sangachoeling, etc.
L'observatory hill
En plus de proposer un très beau point de vue sur le Kanchenjunga, l'Observatory Hill est un lieu de culte hindou et bouddhiste. Un temple dédié à Kali s'y trouve. Vous y croiserez aussi de nombreux singes qui ont élu domicile sur la colline.
L'observatory hill
Vishnupur
La ville fut fondée par le roi Raghunath I de la dynastie des Malla. Elle devint la capitale du royaume alla et se développa entre le VIIIe et le XVIIIe siècle. Le règne de Virhambir, au XVIe siècle, est considéré comme celui de l'âge d'or de Vishnupur notamment grâce à sa politique de développement des arts.
La région est dépourvue de carrière de pierre. Les monuments ont donc été construit en briques ce qui leur donne un style et une apparence tout à fait unique. La ville est également connue pour ses poteries et ses saris.
Le temple de Shyam Rai
Ce temple fut construit en 1643 par le roi Raghunath Singa. Il est l'un des plus beaux exemples du style "ratna" avec ses 5 tours (pancharatna). Les murs sont richement décorés de panneaux représentant des scènes du Mahabharata, du Ramayana et de la vie de Krishna.
Le temple de Shyam Rai
Le temple Jor Bangla
Ce temple fut construit par Raghunath Singha II en 1655. Son toit est typique du style "chala". La petite tour renforce la structure des deux toits jumeaux courbes. Les murs du temple sont très richement décorés.
Le temple Jor Bangla
Le Rasmancha
C'est le plus ancien temple de briques de la ville, construit en 1587 par le roi Virhambir. Ce temple abrite les représentations de Krishna et Radha. Sa structure pyramidale est unique au Bengale.
Le Rasmancha
Le temple Madanmohan
Il fut construit par le roi Durjana Singha Deva en 1649 dans le style "ekratna". Les murs sont décorés de scènes du Ramayana, du Mahabharata et des Purunas.
Kalimpong
La ville, située sur les contreforts de l'Himalaya, eut une histoire mouvementée comme beaucoup de villes de la région. Elle faisait autrefois partie des territoires du raja du Sikkim, puis elle fut prise par le Bouthan voisin au XVIIIe siècle avant de devenir britannique.
Située très au nord de l'état du Bengale, la ville attire peu de voyageurs mais elle dispose de nombreux atouts. C'est un endroit calme, base de départ pour de nombreux treks.
Les Gompas
Le gompa Thongsa, ou monastère bouthanais, fut construit en 1692. Il est le plus vieux monastères de la région. Le gompa Tharpa Choeling appartient à la branche bouddhiste des Gelugpa fondée au 14è siècle et à laquelle appartient le Dalaï-Lama. Le gompa Zong Dog Palri Fo-Brang fut construit à l'écart de la ville dans les années 70. Le gompa est admirable par les peintures murales de la salle de prière et par le mandala du premier étage.
Les pépinières
Kalimpong est un important centre de production florale. 80% des glaïeuls indiens poussent ici ainsi qu'une importante part des orchidées. Certaines pépinières se sont spécialisées dans la culture des cactus. Une grande fête des fleurs a lieu à Kalimpong au mois d'octobre.
L'institution du Docteur Graham
Cette institution fut construite à quelques kilomètres de Kalimpong en 1900. Elle avait pour but d'éduquer les enfants des ouvriers du thé. Elle est aujourd'hui ouverte à tous mais un quota de places est réservé aux plus pauvres. Les 1300 élèves disposent d'une surface de 193 hectares.
La chapelle de l'école construite en 1925 possède de très beaux vitraux.
L'institution de recherche en sériculture
Une visite de cet institut vous permettra de voir comment les vers à soie sont élevés et comment la soie est produite.
Murshidabad
Murshidabad doit son nom à Murshid Quli Khan, premier nabab indépendant du Bengale entre 1704 et 1725. Son petit fils Siraj monta sur le trône en 1756, attaqua les forces britanniques de Calcutta et s'empara du Fort William. Mais Siraj fut défait en 1757 lors de la bataille de Plassey. Siraj fut assassiné à Murshidabad peu après par son oncle.
Murshidabad est arrosée par un important bras du Gange, la Bhagirathi. La ville est reconnue pour sa soie.
Le Hazarduari
C'est la principale attraction de la ville. Surnommé le palais au mille portes, ce bâtiment fut construit en 1837 par les anglais pour les nababs. Il a 114 pièces et 18 galeries. On peut y voir un superbe lustre offert par la reine Victoria. Le Hazarduari est aujourd'hui un musée. On peut y voir une belle collection de peintures, des portraits des nababs, des armes, des armures. L'armurerie contient près de 3000 pièces dont les épées de Siraj et de son grand-père. Au troisième étage se trouve une bibliothèque, ouverte sur autorisation, abritant 10792 livres et 3791 vieux manuscrits (pandulipis).
La Katra Masjid
Cette mosquée fut érigée en 1724 par le nabab Murshid Quli Khan sur le modèle de la mosquée de La Mecque. La tombe de ce nabab se trouve sous l'escalier d'accès. La mosquée fut fortement endommagée en 1897 par un séisme.
La Bara Imambara
Le plus grand imambara du Bengale fut construit par Siraj. Il fut détruit par un incendie en 1846 et reconstruit en 1848 par le nabab Nazir Mansur Ali. Il est normalement fermé au public sauf en de rares occasions.
Les jardins Khosbag, Roshnibag et Farahbag
Khosbag signifie "jardin du bonheur" en persan. Il est le lieu de sépulture des nababs et de leurs familles. Il faut traverser le fleuve pour s'y rendre. Roshnibag signifie "jardin de lumière". Une mosquée y fut construite au XVIIIe siècle. Farahbag signifie "jardin du plaisir".
La réserve des Sunderbans
En bengali sunder signifie "belles" et bans "forêts". La réserve a été créée au sein du delta du Gange et couvre 2600 km2 de mangroves. Elle fut classée au patrimoine mondiale de l'humanité par l'UNESCO en 1985. La région est formée d'une centaine d'îles mais seules une trentaine sont habitées par des pêcheurs et des apiculteurs (le miel des Sunderbans est très apprécié.)
La faune et la flore sont d'une extraordinaire richesse. C'est ici qu'on trouve le plus grand nombre de tigres (250 environ) même s'il reste très exceptionnel d'en voir un. Malgré tout on dénombre chaque année plusieurs personnes tuées par les félins. Les habitants des Sunderbans ont pris l'habitude de se déplacer dans la forêt avec un masque à figure humaine placé sur l'arrière du crâne car, dit-on, le tigre n'attaque jamais de face.
Au bord de la mer les espèces aquatiques sont évidemment très nombreuses. On peut voir des dauphins, des requins, des crocodiles, des serpents, des tortues, etc. Plus loin dans les terres vivent des singes, des sangliers, des cerfs, de nombreux oiseaux, etc. Il existe d'ailleurs une réserve de hérons et un élevage de crocodiles près de Sajnekhali. Le meilleur moyen de visiter la réserve reste le bateau qu'on peut louer pour une journée avec un guide.
Voir aussi :