Aujourd'hui Pondichery est un territoire de l'Union et quelques milliers de français y vivent encore, héritiers de l'histoire de la ville. On peut encore voir des traces de l'influence française : le consulat, le lycée français, les noms de rue encore inscrite en français, les képis des policiers, la bibliothèque Romain-Rolland, etc.
Histoire
Pondichery entra dans l'histoire de France lorsque la Compagnie française des Indes acheta en 1673 un petit village côtier au sultan de Bijapur. Pondichery devint ainsi la tête de pont des intérêts commerciaux de la France en Inde. Il faudra cependant attendre 1685 pour que François Martin, nommé "directeur de la côte de Coromandel", mette Pondichery sur les rails de la prospérité. Malheureusement, les frictions avec les hollandais déjà bien implantés dans la région et la mort de Martin en 1706 ralentissent le développement de la ville. Il faudra attendre 1726 et l'arrivée de Lenoir pour que les affaires reprennent. La ville sera ensuite dirigée par Dumas en 1735 et puis par Joseph François Dupleix en 1742. C'est sous le mandat de ce denier, et grâce à lui, que Pondichery connaîtra son apogée. Grâce à ses victoire militaires contre les anglais, il étendra le territoire autour de la ville et aura beaucoup d'influence dans les affaires indiennes. Mais les actionnaires de la Compagnie française des Indes, soucieux de leurs intérêts commerciaux et voyant d'un mauvais œil les guerres incessantes avec les anglais, décident de le remplacer. Dupleix quitte l'Inde le 14 octobre 1754 emportant avec lui ses rêves d'une Inde française.
Son remplaçant, Godeheu, est chargé de traiter avec les anglais. Mais la paix fait long feu et malgré les victoires initiales de Lally-Tollendal, Pondichery est prise et rasée par les anglais le 16 Janvier 1761. La France ne récupérera son comptoir qu'après la signature d'un traité en 1765. Pourtant ce n'est qu'en 1816 que les français en auront le contrôle total sans jamais cependant y retrouver la gloire d'antan. Pondichery n'est plus alors qu'une escale vers les colonies d'extrême-orient. Ce n'est qu'en 1954 que la France prendra la décision de rendre la ville à l'Inde.
L'alliance française
C'est le centre culturel des français de Pondichery. Il dispense des cours de français, de tamoul, d'anglais, entre autres, et possède une bibliothèque. Il édite un journal mensuel où l'on peut trouver toutes les informations concernant les événements culturels de la ville.
L'Ashram de Sri Aurobindo
L'ashram a été fondé en 1926 par Sri Aurobindo et a très vite attiré de nombreux occidentaux en quête de spiritualité. C'est d'ailleurs une de ses disciples françaises, surnommée "la Mère", qui dirigera l'ashram à la mort du gourou jusqu'à son propre décès en 1973. Aujourd'hui l'ashram possède tout ce qui a de la valeur à Pondichery et les portraits de Sri Aurobindo et de la Mère ornent de nombreuses boutiques.
L'ashram est ouvert au public et vous pourrez voir le cénotaphe, constamment veillé et fleuri par les fidèles, de Sri Aurobindo et de la Mère dans la cour centrale.
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