L'état du Tamil Nadu se trouve à l'extrême sud-est de l'Inde. Sa superficie est de 131 000 km2 et sa capitale est Chennai (anciennement Madras). La langue majoritairement parlée est le tamoul. Le Tamil Nadu est sans doute l'état le plus typiquement hindou car, contrairement au nord de l'Inde, le sud a peu subi l'influence musulmane des Moghols. L'architecture est essentiellement dravidienne et témoigne de la richesse et de la puissance des dynasties qui se sont succédées au moyen-âge (Pallava, Chola, Pandya...). La région offre quantité de magnifiques temples du plus pur style dravidien. La population du Tamil Nadu reste principalement rurale et l'industrie est peu développée.
Le climat est de type tropical, les températures restent chaudes toute l'année. La meilleure saison pour se rendre au Tamil Nadu s'étend de janvier à septembre, sachant que les plus hautes températures (environ 40°C) sont atteintes entre avril et juin.
Carte de la province du Tamil Nadu
Carte Tamil-Nadu
Chennai
Capitale de l'état, Chennai (anciennement connue sous le nom de Madras) compte 6 millions d'habitants et est la quatrième ville de l'Inde.
La ville fut fondée sur les côtes du Golfe du Bengale en 1639 et devint le premier comptoir anglais de la Compagnie des Indes. Les britanniques construisirent un fort en 1644 autour duquel la ville s'est développée. Baptisée Madras, la ville devint l'un des plus importants ports du Golfe du Bengale et fut l'objet de luttes de conquête entre les anglais et les français. Madras est devenue la capitale du Tamil Nadu en 1969.
Chennai n'a rien perdu de sa culture tamoule, bien au contraire. Les habitants en sont très fiers et ils forment une très forte résistance au pouvoir central de Delhi. La ville est encore assez agréable à vivre même si le niveau de pollution est en train de rattraper celui des autres métropoles.
L'industrie s'est beaucoup développée ces dernières années et Chennai reste l'un des grands centres de l'artisanat du textile. La ville est aussi le principal centre de production des films tamouls (on y tourne plus de films qu'à Mumbai.) La ville possède de bonnes infrastructures de transport public. L'aéroport d'Anna assure des vols vers l'international et de nombreuses liaisons intérieures. Les gares ferroviaires d'Egmore et de Central Station proposent de nombreuses destinations.
Le fort Saint George
Il fut construit au XVIIe siècle par la Compagnie des Indes Orientales pour protéger ses intérêts. Aujourd'hui il abrite le Secrétariat et l'Assemblée législative. On y trouve aussi l'église Sainte Marie, construite en 1678. C'est la plus ancienne église anglicane de l'Inde. Le fort abrite un musée conservant de nombreux objets datant de la glorieuse époque de la Compagnie des Indes.
Le temple de Kapaleeswara
Il fut construit au XVIIe siècle par la Compagnie des Indes Orientales pour protéger ses intérêts. Aujourd'hui il abrite le Secrétariat et l'Assemblée législative. On y trouve aussi l'église Sainte Marie, construite en 1678. C'est la plus ancienne église anglicane de l'Inde. Le fort abrite un musée conservant de nombreux objets datant de la glorieuse époque de la Compagnie des Indes.
Le temple de Kapaleeswara
La cathedrale San Thome
Construite en 1504 par les portugais, cet édifice abriterait les reliques de l'apôtre Thomas qui serait lui-même venu prêcher en Inde. La cathédrale a été reconstruite en 1893.
La cathedrale San Thome
La cathedrale Saint Andrew
Construite en 1821, on admirera surtout le dôme peint en bleu et parsemé d'étoiles.
La cour suprême
Construite en 1504 par les portugais, cet édifice abriterait les reliques de l'apôtre Thomas qui serait lui-même venu prêcher en Inde. La cathédrale a été reconstruite en 1893.
La cour suprême
Le government museum
Ce musée abrite de grandes collections géologiques, botaniques, zoologiques, archéologiques, etc. et une superbe galerie de bronzes datant de l'époque Chola.
Le temple Sri Parthasarathy
Il fut construit au VIIIe siècle par les Pallava pour le culte de Krishna. Il fut restauré au XVIe siècle sous le règne des Vijayanagar.
Mamallapuram
Construite au bord du Golfe du Bengale, Mamallapuram (anciennement Mahabalipuram) fut la grande ville portuaire des Pallava (V-VIIIe). Elle tire d'ailleurs son nom d'un des rois Pallava, Mamalla. Comparé aux grandes villes, Mamallapuram ressemble à un village (14 000 habitants). La ville s'étend entre sa plage et un promontoire rocheux sur lequel ont été construits de nombreux petits temples.
Le calme, la richesse culturelle du site et la proximité de la plage font de Mamallapuram une étape plaisante et reposante. Les artisans locaux sont essentiellement des sculpteurs et ont fait la renommée de la ville en la matière.
Le temple du rivage
Ce superbe temple, inscrit au patrimoine mondial de l'humanité, a été construit au VIIe siècle, au bord de la mer, à l'apogée de l'art Pallava. Les deux tours abritent les sancturaires. L'un est dédié à Shiva, l'autre à Vishnu. Les vents marins, l'air chargé de sel et de sable ont fortement érodé les délicates sculptures qui entourent le temple et qui recouvrent les murs, leur donnant une apparence douce et arrondie.
Le temple du rivage
L'ascèse d'Arjuna
Cet immense et splendide bas-relief (27x9m) a été sculpté sur un rocher. Pour certains il représente la naissance mythique du Gange alors que pour d'autres il illustre la pénitence d'Arjuna (un des grands personnages du Mahabharata). Ayant intelligement utilisé la fissure qui traverse de haut en bas le rocher, les sculpteurs ont représenté des dieux, des déesses, des animaux, le tout étant étonnamment vivant.
Une famille d'éléphants se trouve sur le côté droit et Arjuna, debout sur une jambe se trouve juste à gauche de la fissure.
L'ascèse d'Arjuna
Les 5 rathas
Cet immense et splendide bas-relief (27x9m) a été sculpté sur un rocher. Pour certains il représente la naissance mythique du Gange alors que pour d'autres il illustre la pénitence d'Arjuna (un des grands personnages du Mahabharata). Ayant intelligement utilisé la fissure qui traverse de haut en bas le rocher, les sculpteurs ont représenté des dieux, des déesses, des animaux, le tout étant étonnamment vivant.
Une famille d'éléphants se trouve sur le côté droit et Arjuna, debout sur une jambe se trouve juste à gauche de la fissure.
Les 5 rathas
Les Mandapams
Les mandapams sont des petits temples taillés dans la roche entre le VIIe et le VIIIe siècle. Sur leurs murs on peut admirer de nombreuses statues et bas-relief. Ils sont répartis sur la colline qui surplombe Mamallapuram. Le plus célèbre et le plus beau d'entre eux et le mandapam de Krishna. On peut y voir un bas-relief montrant Krishna soulevant le Mont Govardhana pour protéger sa famille et ses vaches du déluge provoqué par Indra.
Madurai
Avec ses 1,3 million d'habitants, Madurai est l'une des grandes villes de l'Inde du Sud et la deuxième du Tamil Nadu. C'est un grand centre économique, culturel et religieux. Il y règne une activité incessante entretenue par les milliers de touristes et de pèlerins qui s'y rendent chaque année. La vie semble s'être développée autour du gigantesque temple de Sri Meenakshi.
L'histoire de Madurai remonte à plus de 2000 ans, à l'époque des rois Pandyan qui en firent leur capitale. La ville fut l'objet de la convoitise des grandes dynasties qui se succédèrent par la suite. Ce sont les britanniques qui lui donnèrent sa forme actuelle en rasant notamment les fortifications qui entouraient la ville.
La ville dispose d'un aéroport proposant des destinations régionales. La plupart des sites et des installations touristiques se trouvent sur la rive sud de la rivière Vaigai. La ville est reconnue pour la qualité de ses textiles et de ses couturiers. Vous trouverez des dizaines d'échoppes où vous pourrez, pour un prix modique, vous acheter des vêtements taillés sur mesure.
Le temple de Sri Meenakshi
Sans aucun doute le plus beau temple de l'Inde du Sud. Construit au XVIe siècle, il tient son nom de la fille d'un roi Pandyan qui rencontra Shiva sur le Mont Kailash. Ce dernier l'épousa à Madurai sous les traits du seigneur Sundareshwara.
Le temple possède quatre entrées surmontées chacune d'un immense gopuram (entre 45 et 50 mètres). Ces quatre tours sont recouvertes de centaines de sculptures aux couleurs éclatantes. Une vraie splendeur. La surface intérieure du temple couvre 6 hectares. Le mandapam aux milles colonnes atteint presque le nombre magique puisqu'on peut en compter 985. Un musée consacré à l'hindouisme se trouve à l'intérieur de ce mandapam. D'immenses galeries au plafond peint entourent le sanctuaire.
Comme de nombreux temples, celui de Sri Meenakshi ferme entre 12h30 et 16h. En soirée vous pourrez assister à la cérémonie au cours de laquelle une figure de Shiva est portée en procession jusqu'à la chambre de Meenakshi.
Le temple de Sri Meenakshi
Le temple de Sri Meenakshi
Le palais de Thirumalai Nayak
Ce palais de style indo-musulman a été construit en 1636 sous le règne du roi Thirumalai Nayak. La bâtiment a été en grande partie détruit, notamment ses murs d'enceinte. Ne subsiste aujourd'hui que la porte d'entrée principale, la salle de danse et le hall principal.
Entre 1866 et 1872 Lord Napier, gouverneur de Chennai, entreprit d'importants travaux de rénovation. Le palais fut alors utilisé comme résidence pour les hauts fonctionnaires britanniques. Le bâtiment est aujourd'hui dirigé par le Département d'Archéologie du Tamil Nadu.
Le palais de Thirumalai Nayak
Le bassin de Mariamman Teppakulam
Il s'agit d'un bassin de retenue construit au bord de la Vaigai et au centre duquel s'élève un promontoire sur lequel un temple a été construit. Ce bassin reste la plupart du temps asséché sauf pour la fête de Teppam (fête du Grand Bassin) en janvier. À cette occasion les effigies des divinités du temple de Sri Meenakshi traversent le bassin sur des radeaux et sont installées à l'intérieur de ce temple. La fête rassemble des milliers de fidèles et dure douze jours.
Le bassin de Mariamman Teppakulam
Le musée Gandhi
Le musée occupe l'ancien palais de Rani Mangammal construit vers 1670. Il donne un très bon aperçu de l'histoire de l'indépendance de l'Inde et de la vie de Gandhi. C'est à Madurai que Gandhi décida de ne plus s'habiller qu'avec des vêtements de pauvre (dhoti). À l'intérieur, vous pourrez voir le dhoti ensanglanté qu'il portait lorsqu'il fut assassiné en 1948.
La fête de Chithirai
Il s'agit du rassemblement le plus populaire de la région. La fête a lieu fin avril-début mai. Elle célèbre le mariage de Sri Meenakshi et de Sundareshwara. Au dixième jour des festivités, les effigies des deux divinités sont transportées dans la ville sur de gigantesques chars suivis par des milliers de fidèles.
Kanchipuram
Kanchipuram est l'une des sept villes saintes de l'Inde. Elle fut la capitale des grands royaumes dravidiens (Pallava, Chola...). Surnommée la ville aux 1000 temples, elle n'en compte tout de même pas moins de 125. Elle attire de nombreux pèlerins et touristes. Les deux grands courants de l'hindouisme, le shivaïsme et le vishnuïsme, sont représentés à parts égales.
La ville compte aujourd'hui 200 000 habitants. Son économie repose essentiellement sur le tourisme et sur les tisserands de soie qui ont fait la réputation de la ville en la matière.
Le temple de Kailasanathar
Dédié à Shiva et réputé pour être le plus beau temple de Kanchipuram, le temple de Kailasanathar a été construit au VIIe siècle à l'initiative du roi Pallava Rajasimha puis terminé sous le règne de son fils Mahendra Varma.
Les murs extérieurs sont recouverts de sculptures et certains fragments des fresques qui ornaient les niches sont encore visibles et témoignent de la splendeur passée. Il est par ailleurs le seul temple de la ville a avoir été épargné par les ajouts architecturaux plus récents. Situé à l'extérieur de la ville, son ambiance calme contraste fortement avec l'agitation de la foule du centre-ville.
Le temple de Kailasanathar
Le temple d'Ekambaranathar
C'est l'un des plus anciens temples de Kanchipuram et aussi le plus vaste (9 hectares). Il se repère de loin grâce à son gigantesque gopuram haut de 57 mètres. Son nom vient du manguier qui se trouve à l'intérieur et qui est, paraît-il, vieux de 3500 ans.
Le temple possède un mandapam aux 1000 colonnes (en réalité 540) aux motifs tous différents. À l'intérieur du temple 1008 ligams de Shiva décorent les murs.
Le temple d'Ekambaranathar
Le temple de Devarajaswamy
C'est l'un des plus anciens temples de Kanchipuram et aussi le plus vaste (9 hectares). Il se repère de loin grâce à son gigantesque gopuram haut de 57 mètres. Son nom vient du manguier qui se trouve à l'intérieur et qui est, paraît-il, vieux de 3500 ans.
Le temple possède un mandapam aux 1000 colonnes (en réalité 540) aux motifs tous différents. À l'intérieur du temple 1008 ligams de Shiva décorent les murs.
Le temple de Devarajaswamy
Le temple de Kamakshi Amman
C'est l'un des plus anciens temples de Kanchipuram et aussi le plus vaste (9 hectares). Il se repère de loin grâce à son gigantesque gopuram haut de 57 mètres. Son nom vient du manguier qui se trouve à l'intérieur et qui est, paraît-il, vieux de 3500 ans.
Le temple possède un mandapam aux 1000 colonnes (en réalité 540) aux motifs tous différents. À l'intérieur du temple 1008 ligams de Shiva décorent les murs.
Le temple de Kamakshi Amman
Thanjavur
Aujourd'hui peuplée de 220 000 habitants, Thanjavur fut la capitale de la dynastie Chola à l'époque de son apogée entre le 10ème et le XIVe siècle. Les nombreux temples de la région de Thanjavur, construits à cette époque, témoignent encore de l'influence passée des rois Chola.
La ville est connue pour la qualité de ses instruments de musique, de sa soie et pour son école de peinture. Les artistes de Thanjavur ont pour habitude de peindre Krishna avec la peau blanche et non pas bleue ou noire comme le veut la tradition.
Le temple de Bridhadishwara
Construit par le roi Raja Raja au 10ème siècle, ce monument a été classé au patrimoine mondial de l'humanité tant son architecture et sa splendeur témoignent de l'art Chola. Le temple est dominé par une gigantesque tour de 63 mètres de haut surmontée d'une énorme coupole de granit dont la masse a été estimée à plus de 80 tonnes. Pour la placer en haut de la tour, les architectes du temple ont sans doute construit une rampe en pente douce de 2km de long.
À l'entrée du temple se trouve une grande statue monolithique de Nandi (monture sacrée de Shiva) haute de 3 m et longue de 6 m. L'accès au temple est permis à tous mais seuls les hindous peuvent pénétrer dans le saint des saints. Les statues et les peintures dans le temple témoignent de l'influence shivaïte mais aussi vishnuïte et bouddhiste. 250 lingams sont répartis dans le temple.
À noter qu'un musée se trouve à l'intérieur du temple. On peut y voir une importante collection de sculptures ainsi que des photographies montrant le temple avant sa restauration.
Le temple de Bridhadishwara
Le palais
Cette immense bâtisse aux longs couloirs et aux larges pièces a été construite en pleine ville par les Nayak vers 1550 et en partie par les Marathes.
Il abrite aujourd'hui le musée royal, une galerie d'art et une bibliothèque. Le musée montre différents objets datant du règne de Serfoji II, au début du XIXe siècle, comme des coiffes, des armes de chasse, des vêtements, etc. La galerie se trouve dans la salle Nayak Nurbar, elle abrite une vaste collection de statues de bronze et de granit datant de l'époque Chola. La bibliothèque Saraswati Mahal est fermée au public mais vous pourrez admirer quelques pièces rares dans son musée.
N'oubliez pas de monter dans la Tour de l'Horloge, restaurée depuis peu et qui vous permettra d'avoir une vue splendide sur la ville et ses environs.
Le palais
Tiruchirappalli
L'histoire de Tiruchirappalli (autrefois Trichy) remonte aux dynasties Chola et Pallava qui en avaient fait une forteresse. La plupart des bâtiments de la citadelle encore visibles ont été construits au XVIè siècle sous le règne des Nayak de Madurai. Tiruchirappalli fut aussi le théâtre de violents affrontements entre français et anglais au XVIIIe siècle.
Le Rock Fort Temple
La ville de Tiruchirappalli est dominée par un promontoire rocheux de 83m de haut. Les Pallava y creusèrent des mandapam mais ce sont les Chola qui décidèrent d'y bâtir une forteresse. Pour y monter, il vous faudra gravir 437 marches abruptement taillées dans le rocher. Là-haut, un splendide panorama s'étend sur la ville et la région.
Deux temples ont été construits sur le rocher : le temple de Vinayaka et le temple de Sri Thayumanaswamy avec sa salle aux cent colonnes.
Le Rock Fort Temple
Le temple de Sri Ranganathaswamy
Cet immense temple, l'un des plus grands de l'Inde, est entouré de pas moins de sept enceintes concentriques. L'entrée du temple proprement dite ne se situe d'ailleurs qu'au niveau de la cinquième, les quatre précédentes entourent des habitations et des magasins.
De très nombreux gopuram (une vingtaine) ont été construits par les différents souverains qui ont dominé la région. Le dernier d'entre eux, qui est aussi le plus grand (73m) n'a été terminé qu'en 1987.
Le temple est principalement consacré à Vishnu mais de nombreuses autres divinités sont vénérés. Les murs, les peintures, les sculptures sont très bien préservés. De nombreux mandapam se trouvent à l'intérieur.
Le temple de Sri Ranganathaswamy
Le temple de Sri Jambukeshwara
Construit près du temple de Sri Ranganathaswamy et à la même époque, il possède cinq enceintes concentriques et sept gopuram. Le temple est dédié à Shiva. Dans le Saint des Saints un lingam est partiellement immergé et arrosé par une source naturelle souterraine.
Chidambaram
Chidambaram est l'un des lieux de culte les plus anciens de l'Inde. Son importance est autant religieuse que culturelle et historique. La ville fut la capitale des Chola entre 907 et 1310. Elle est indissociablement liée à Shiva dans sa forme de danseur cosmique : le Nataraja.
Le temple de Nataraja
Les origines de ce temple remonte à l'antiquité mais c'est surtout sous le règne des Chola qu'il a connu ses plus importants travaux d'expansion. C'est à cette époque notamment que le saint des saints reçut son toit d'or. Aujourd'hui il couvre 13 hectares. Quatre énormes gopurams (entre 40 et 50 mètres) s'élèvent aux quatre entrées principales. Sur les tours est et ouest sont sculptés les 108 poses académiques du bharata natyam.
Le temple possède cinq cours : le Nritta Sabha, le Deva Sabha, le Kanaka Sabha, le Chit Sabha et le Raja Sabha. Le Nritta Shaba qui est en fait une structure taillée en forme de char processionnel. Le Raja Sabha abrite un hall aux mille colonnes de 103 m de long et 58 de large. Dans le Kanaka Shaba se trouve une figure sacrée de Nataraja et est recouvert d'un toit d'or. Attenant au Kanaka Shba, le Chit Sabha (hall de la connaissance) est le sanctuaire le plus sacré du temple. C'est là que se trouvent les effigies du Nataraja et de Parvati (Sivakami).
Shiva est appelé Nataraja lorsqu'il effectue la danse de la création (ananda tandavam). Six offices religieux ont lieu chaque jour et il est possible d'y assister. Le dernier, vers 22h, est le plus spectaculaire. Les brahmanes transportent une statue du Nataraja dans sa chambre à coucher à grand renfort de sons de tambours, de clochettes, le tout illuminé par des torches. Les hindous croient que toutes les divinités du panthéon assistent à cette cérémonie.
Le temple de Nataraja
Rameswaram
Surnommée "la Varanasi du sud", Rameswaram est l'un des plus importants centres de pèlerinage de l'Inde. Vénéré à la fois par les shivaïtes et les vishnuïtes, c'est ici que Rama, un des avatars de Vishnu, aurait rendu grâce à Shiva après avoir vaincu Ravana qui avait enlevé sa femme Sita.
La ville est construite sur une île du Golfe de Mannar et est reliée au continent par le pont Indira Gandhi.
Le temple de Ramanathaswamy
Sa construction débuta au XIIe siècle et, comme beaucoup de temples, il fut agrandi par les souverains qui se succédèrent dans la région.
D'après la légende, c'est à cet endroit que Rama décida d'ériger un lingam pour remercier Shiva. Il demanda à Hanuman d'aller tailler le lingam dans les roches de l'Himalaya mais voyant que celui-ci tardait à revenir, Sita construisit un lingam avec du sable. À son retour; Hanuman s'aperçut qu'il arrivait trop tard. Pour le consoler, Rama décida d'installer les deux lingams et demanda qu'on vénére celui d'Hanuman en premier. La tradition perdure toujours.
Le temple est surtout connu pour ses immenses corridors bordés de colonnes sculptées (on en compte plus de 1200 sur 1220 mètres de galeries) et par ses 22 bassins sacrés dont les eaux ont toutes un goût différent.
Le temple de Ramanathaswamy
Le temple de Kothandaraswamy
Situé à la pointe est de l'île, à 12 km de Rameswaram et à proximité du village de Dhanushkodi, le temple fut le seul édifice à avoir résisté au cyclone qui dévasta cette partie de l'île en 1964. Le temple aurait été construit à l'endroit où Vibishana, frère de Ravana le ravisseur de Sita, se serait rendu à Rama.
Le Gandamadana Parvatham
Ce sanctuaire, construit au sommet d'une colline qui est le point culminant de l'île au nord de Rameswaram, est supposé renfermer les empreintes de pieds de Rama.
Eglise du Rosaire
Cette église témoigne de la présence des catholiques. Les premiers chrétiens sont arrivés dans la région au XVIè siècle avec Saint Xavier.
Eglise du Rosaire
Udhagamandalam
Appelée autrefois Ooty par les anglais, Udhagamandalam est surnommée "la reine des Monts Nilgiri." Les britanniques y fondèrent une station climatique afin d'échapper aux chaleurs de la plaine. Située à 2240 mètres d'altitude, bordée par les plantations de thé, la ville offre en effet un havre de fraîcheur pour le voyageur fatigué.
Paysage d'Udhagamandalam
Le jardin botanique
Ce jardin renferme une grande variété de plantes exotiques et ornementales. Un arbre fossile vieux de 20 millions d'années se trouve au centre du jardin. Tous les ans, en mai, se tient la Fête des Fleurs.
Le train miniature
Ce train assure la liaison entre Mettupalayam et Ooty. Il parcourt les 46 km à flanc de collines et offre une vue superbe sur les Nilgiri.
Les environs
La ville offre peu d'attrait par elle-même. Par contre la région offre de nombreux points de départ pour des randonnées à pieds, à cheval ou des promenades en bateaux sur le lac.
Kanyakumari
Cette petite ville (19 000 hab.) se trouve à l'extrême pointe sud de l'Inde. Les européens l'avaient baptisé Cap Comorin. À cette situation géographique exceptionnelle, se rajoute le fait que Kanyakumari est un grand centre de pèlerinage hindou.
Le temple de Kumari Amman
Ce temple, construit en bord de mer, est dédié à la déesse vierge Kanya Devi (Parvati). D'après la légende Devi fit pénitence à cet endroit pour attirer les faveurs de Shiva qu'elle voulait épouser. Malheureusement Devi et Shiva en purent se rencontrer et elle jura de rester vierge. La statue de la déesse porte un diamant dans le nez si brillant, dit-on, qu'on peut le voir de la mer.
C'est ce temple qui attire chaque années de milliers de pélerins. Au pied de celui-ci de trouvent des ghats qui permettent aux fidèles de faire leurs ablutions rituelles. Les hommes doivent entrer torse nu dans le temple.
Le memorial de Vivekananda
Au large de la ville, à environ 200 mètres des côtes, se trouvent deux ilôts rocheux. C'est là que le grand philosophe Swami Vivekananda vint y méditer en 1892. En 1970 on fit construire un mandapam pour célébrer cet acte de foi. Des ferries en partance de Kanyakumari permettent d'y accéder facilement.
Le memorial Vivekananda
Le memorial Gandhi
Ce mémorial s'élève tout près du temple de Kumari Amman. C'est là que fut exposée au public l'urne qui contenait les cendres de Gandhi avant leur dispersion en mer. Il fut construit de telle sorte que tous les 2 Octobre, jour anniversaire de Gandhi, le soleil vient éclairer l'endroit où l'urne était posée.
Voir aussi :