Il y a une foule d'anecdotes à raconter autour de la statue de la Liberté. En voici quelques-unes, qui méritent votre attention.
Elle n'a pas toujours été verte !
Et oui, car elle est faite en cuivre, et que le cuivre, quand il s'oxyde, il devient vert. Ceci signifie qu'à sa construction, les plaques de cuivre étant en bon état, non oxydées, la statue avait la couleur normale du cuivre. Elle a donc été rouge-orangé pendant les 30 premières années de son existence. C'est après qu'elle a viré au vert.
Elle contient la déclaration d'indépendance des Etats-Unis
Oui, mais une copie, bien-sûr. Et on n'est pas près de la relire parce qu'elle a été scellée dans les pierres du socle, en même temps que quelques objets ayant appartenu aux membres présents lors de l'inauguration du socle.
De mi-2012 à mi-2013, elle n'a été ouverte au public qu'une journée
Et ce n'était pas prévu ! Les travaux de réfections qui eurent lieu en 2012 se sont terminés le 28 octobre 2012, date à laquelle la statue fut rouverte au public. Hélas, le lendemain l'ouragan Sandy vint frapper New-York et endommagea à nouveau la statue, qui fut fermée à nouveau pour travaux, de réparation cette fois. On imagine le bonheur des chanceux qui visitèrent la statue le 28 octobre 2012.
La statue a donné naissance au mot "Gadget"
C'est vrai, et c'est dû au détournement phonétique du nom des ateliers dans lesquels ont eu lieu une partie des travaux, les ateliers "Gaget, Gauthier et Compagnie". Pour financer le socle de la statue aux Etats-Unis, les promoteurs du projet diffusèrent à grande échelle des photographies du bras de Miss Liberty, qui étaient exposée à New-York, à l'occasion de "l'exposition du centenaire" (de la déclaration d'indépendance, en 1876). Il y avait aussi de petits objets, que tous associèrent aux ateliers Gaget. "Avez-vous votre Gaget ?" était devenue une phrase-type de cette exposition. De fil en aiguille, le "gadget" moderne était né.
Les Américains ne savent pas que la statue est française
Oui, et pour les Français c'est assez étonnant. Pas pour les Américains, toujours prompts à s'approprier ce qui se passe sur leur territoire. En 1986, pour le centenaire de la statue, un sondage réalisé auprès d'un échantillon représentatif d'Américains indiquait que seul 2% des Américains savaient que la statue était française. Oui, 2% seulement, et en 1986 !
Il y a un rapport entre Vauban et la statue de la Liberté
Là aussi c'est vrai, et ils ne sont pas si éloignés l'un de l'autre que ça. La statue est sur Bedloe's island, qui possédait un petit fort militaire pour la défense du port de New-York. Il a été construit entre 1806 et 1811 selon un plan directement issu des forteresses de Vauban, le ministre français de Louis XIV qui fit construire de nombreux forts suivant ce modèle. Par exemple, celui de Mont-Louis, dans les Pyrénées-Orientales (France). Il suffit de voir une photo aérienne de la statue pour voir les restes du fort et sa forme en étoile à 11 branches, typique de l'architecture de l'architecte du roi de France au XVIIIe siècle.
La statue produit de l'électricité
Non, mais elle le pourrait. C'est une réaction chimique bien connue des physiciens : Lorsque le cuivre est en contact avec le fer, et qu'un catalyseur entre en jeu, il se produit une décharge électrique. Or, dans la statue de la Liberté, il y a une grande quantité de points de contact entre le fer de la structure interne et le cuivre du revêtement. Quant au catalyseur, c'est tout simplement le sel contenu dans l'eau de mer ! A chaque forte houle l'humidité ambiante entre dans la statue et provoque de multiples arcs électriques. Les techniciens pallièrent à ce problème en ajoutant de l'amiante aux points de contact fer-cuivre, ce qui fait que la statue n'a jamais réellement produit de l'électricité, mais ça aurait pu. (voir Construction de la statue)