FR EN ES



Copie de l'île aux cygnes, à Paris


Parmi toutes les copies de la statue de la Liberté, la plus connue est sans aucun doute celle de Paris. Mais avant tout, il faut savoir qu'il y a au minimum 5 statues de la Liberté à Paris. La première est un des agrandissements en plâtre qu'a exécuté Auguste Bartholdi pour concevoir la statue originale, elle est au musée des Arts et Métiers, à Paris donc. La seconde est à l'entrée de ce musée, c'est une réplique parfaite de celle qui est dans le musée. La troisième sert d'enseigne publicitaire au 'American Dream', un bar-restaurant de la capitale. La quatrième est au musée du quai d'Orsay, c'est un don de la veuve de Bartholdi. Initialement placée dans les jardins du Luxembourg, elle a été déménagée pour être mise à l'abri. Enfin la cinquième est probablement la plus connue de toutes les répliques de la statue dans le Monde : Celle de l'île aux cygnes.


Description

La statue de l'île aux cygnes mesure 11m50, c'est l'agrandissement au quart de la statue originale (46m50). C'est une réplique basée sur le modèle en plâtre que Bartholdi fit faire pour faire ses calculs d'agrandissement. Son socle, étroit et très haut, porte une plaque commémorative.

Cette statue se trouve sur l'île aux cygnes, une île artificielle en plein Paris qui fut créé pour pouvoir construire le pont de Grenelle. De nos jours cette île sert d'appui à 3 ponts parisiens. La statue est un don des Etats-Unis à la France, un cadeau de réciprocité du pays récepteur de la statue envers celui qui lui a fait le cadeau. Alors que la véritable statue fut inaugurée qu'en octobre 1885, c'est dès 1884 que le comité des Américains de Paris lança une souscription pour construire une réplique de la statue à offrir à la France. Celle-ci fut rapidement financée et en mai 1885 eut lieu une cérémonie d'inauguration, soit 6 mois avant l'inauguration de sa grande sœur New-Yorkaise ! Toutefois il ne s'agissait pas de la statue définitive, qui ne sera prête que 2 ans plus tard mais d'un moule en plâtre qui fut installé place des Etats-Unis. C'était un modèle à taille réelle, soit 11m50 de haut, et la place des Etats-Unis est bien petite pour accueillir un tel monument. Du coup elle fut rapidement écartée, dès que la statue réelle, en bronze, arriva. Elle fut installée sur l'île aux cygnes en 1889, inaugurée par le président Sadi Carnot le 14 juillet. Cette date n'était pas anodine car la statue n'a qu'une différence avec celle des Etats-Unis : L'inscription de sa tablette, où il est écrit "IV Juillet 1776 = XIV Juillet 1789", pour mettre en évidence les deux dates d'indépendance des peuples.

L'un des problèmes qui apparut fut que 1889 correspondait aussi à l'exposition universelle de Paris. Son inauguration fut noyée dans le vacarme des festivités. Il y eu aussi le problème de l'orientation de la statue : il était inenvisageable que la statue ne soit pas face aux Parisiens, elle était donc tournée vers la tour Eiffel toute proche (qui, à l'époque, n'était pas sensée rester, elle devait être démontée après l'exposition) Auguste Bartholdi se lamentait que sa statue tourne le dos aux Etats-Unis, mais il ne put rien faire. C'est bien après sa mort, lors de la nouvelle exposition universelle de 1937 que la statue fut tournée vers l'Ouest. (La capitale s'était couverte de pavillons corporatistes, l'île aux cygnes était consacrée aux colonies françaises)

En 1998 la statue de l'île aux cygnes fut prêtée au Japon à l'occasion de l'année de la France là-bas. Elle fut installée sur l'île d'Odaïba, dans la baie de Tokyo. Cette courte période d'un an (printemps 1998-printemps 1999) est la seule de son histoire qu'elle ne passa pas sur les quais de la Seine. D'ailleurs on peut noter la volonté des sélectionneurs d'œuvres d'art qui choisirent la réplique de la statue de la Liberté pour représenter la capacité artistique française au Japon. Pas si curieux que ça, ça a permis aux japonais de se remémorer que Miss Liberty est avant tout française.

Réplique de Paris

Réplique de Paris

Réplique de Paris

Réplique de Paris

Réplique de Paris

Réplique de Paris


Inauguration de la statue de la Liberté de Paris

Le texte ci-dessous est paru dans le bulletin officiel de l'exposition universelle de 1889, celle-là même qui consacra la présence de la tour Eiffel à Paris. Ce texte a été mis dans ce document pour rappeler l'intérêt pour les deux pays d'avoir une alliance forte.

"C'était hier le 4 juillet, le mémorable anniversaire de la proclamation de l'indépendance des Etats-Unis, à laquelle a contribué si généreusement la France.

Aussi, pour donner une grande fête à l'Exposition, l'administration a-t-elle bien fait de choisir cette date et de remplir la journée entière par des solennités de genres différents.

Mais ce sont les Américains qui ont commencé, le matin, à dix heures, par un pieux pèlerinage à la tombe du général de La Fayette, qu'ils ont en grande vénération, et dont la statue équestre, en réduction, s'élève au seuil de la section des Etats-Unis. Le ministre des Etats-Unis à Paris, le commissaire général de la section de l'Exposition, M. le général Franklin, quelques soldats du piquet de l'infanterie de marine, auxquels nous avons adressé ici même des compliments si mérités; le capitaine Henry Clay Cochrane, le lieutenant Murphy, Un grand nombre de membres du comité et de dames américaines sont venus, malgré l'heure matinale, et ont déposé des couronnes et des fleurs sur la tombe de La Fayette; les soldats ont tiré quelques coups de fusil en l'honneur du grand mort, et l'on a battu et sonné aux champs. M. Edmond de La Fayette, sénateur, et quelques descendants du héros assistaient à cette cérémonie, grande dans sa simplicité, et qui est la reproduction exacte des honneurs funèbres rendus aux célébrités américaines.

Après une allocution du sénateur français, on s'est séparé, vivement impressionné. Mais la solennité de l'inauguration de la statue de Bartholdi, la Liberté éclairant le monde, a été, on peut le dire, le clou de cette journée : on en trouvera plus loin les détails.

On se rappelle cette colossale allégorie en cuivre martelé, qui a été expédiée par morceaux à New-York, sur un navire spécial ; on se souvient de la brillante inauguration qui eut lieu, il y a quelques années, dans un fortin de la rade de New-York. Cette statue, de dimensions énormes, est déjà connue de tous les navigateurs qui fréquentent les ports américains, et son fanal étincelant dirige les arrivants.

Certes, nous ne comparerons pas la Seine à l'Océan Atlantique, ni le môle de l'île des Cygnes, à l'îlot de la baie de New-York ; ce spectacle est évidemment moins grandiose et moins imposant.

Mais c'est l'intention gracieuse et amicale qu'il faut voir surtout dans cet échange de statues, dans ce va-et-vient de sympathies et de bons procédés.

La France avait offert aux Etats-Unis une géante de bronze; la colonie américaine lui rend l'édition première de cette statue énorme, et nous la mettons à l'île des Cygnes, comme un souvenir durable de l'amitié des deux grandes Républiques.

C'était la municipalité de New-York qui avait fait les honneurs aux invités français; c'est la municipalité parisienne qui a fait les honneurs aux invités américains, à l'Hôtel de Ville : Cette réciprocité était bien naturelle, et tout s'est passé avec une cordialité et une largeur dignes de Paris.

Le drapeau rouge et blanc au coin bleu parsemé d'étoiles flotte gaiement à côté du drapeau tricolore et la confraternité des deux nations s'est accentuée plus encore pendant cette grande journée."


La cérémonie du centenaire

Le centenaire de la statue approchant, les Américains lancèrent un grand plan de rénovation de la statue pour préparer à fêter dignement son anniversaire. Côté français on n'a pas été en reste. Le 4 juillet 1986, jour anniversaire de l'indépendance américaine, pendant que New-York grouillait de monde pendant 4 jours, à Paris eut lieu une cérémonie officielle beaucoup plus confidentielle mais tout de même bien intéressante. Le président de la République de l'époque, Mr Jacques Chirac, était présent, de même que Mr Rodgers, ambassadeur des Etats-Unis. Une fois les discours terminés deux personnalités entonnèrent les hymnes américains et français, respectivement par Barbara Hendricks et Line Renaud. Cette journée s'est déroulée dans la bonne humeur sous un soleil radieux.


L'île aux Cygnes

L'île aux cygnes est une île artificielle de Paris, elle date de bien avant la construction du pont de Grenelle, à la fin du XIXe siècle, mais n'a réellement été aménagé qu'à cette époque. C'est une île très étroite : 11m précisément sur les 850m de sa longueur. Pendant longtemps peu fréquentée et mal aménagée, elle a été complètement revue récemment. Désormais elle est plantée d'arbres, il y a une piste de promenade bien faite et même des équipements sportifs. C'est aussi un joli endroit pour se promener, ou pour promener Médor.



Voir aussi :

Copies de la statue de la Liberté dans le Monde

Description





Copyright 2013 - 2024 - Toute reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur. Ce site Internet est un site privé, non officiel, issu du travail de compilation des oeuvres de différents auteurs. Sauf mention contraire, les photos sont la propriété du webmaster. Toute utilisation des textes, photos ou autres éléments de ce site internet sont interdits sans accord du webmaster. Pour le contacter, utilisez le lien sur la page crédits. Sources documentaires : cliquez ici. Pour consulter la politique de confidentialité du site veuillez cliquer ici : Politique de confidentialité.

Sites Internet du même auteur : Les Pyrénées-Orientales, Marguerite Duras, Merveilles du monde, Empereurs romains.